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- Lutte ouvrière n°1739
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Leur société
Le crash d'un avion sur New York : Le monde de tous les dangers
Avec le crash d'un Airbus 360-600 sur un quartier du Queens, l'un des cinq districts de New York, les habitants de cette ville, déjà très éprouvés par les attentats du 11 septembre, ont pu se demander pendant de longues heures si l'écrasement de cet avion sur un quartier résidentiel n'était pas le fruit d'un nouvel acte terroriste.
Il semble cependant que les enquêteurs mobilisés sur cette affaire, qui n'ont pas eu trop de mal à retrouver les boîtes noires de l'avion, s'orienteraient vers des causes accidentelles. Est-ce plus rassurant ? Ce n'est pas sûr.
Même si on laisse de côté l'hypothèse d'un défaut de conception, une des hypothèses évoquées dans la presse, les conditions générales dans lesquelles travaillent les compagnies aériennes comme les constructeurs d'avions augmentent les risques des passagers et des riverains des aéroports.
L'industrie aéronautique et les compagnies aériennes, à l'image des autres secteurs d'activités, ont tendance à réviser à la baisse le temps imparti à l'entretien et à la vérification du bon état du matériel. En théorie, parce que les conditions techniques permettraient de travailler plus vite, mais en pratique également parce qu'elles essayent de réduire le nombre de personnes employées et le temps que les travailleurs y consacrent. Il n'est donc pas exclu qu'il faille trouver dans cette course à la baisse des coûts l'explication de cette nouvelle catastrophe.
Et savoir qu'on vit dans une société où on essaye partout de faire tourner les choses à moindre coût, avec de moins en moins de personnel (et donc certainement moins de compétence réunie), et donc en augmentant continuellement les risques encourus par tous, n'est pas fait pour donner confiance dans cette société et dans les gens qui la dirigent.