A Toulouse, aux morts, blessés et accidentés du travail s'ajoutent les milliers d'habitants dont le logement reste partiellement ou totalement dévasté. A ce jour les fenêtres et les vitres cassées n'ont pas été remplacées, et les travaux ne commenceront pas avant un mois et demi, dans le meilleur des cas.

Le relogement des familles continue dans de mauvaises conditions, et de nombreuses familles cohabitent encore dans un seul appartement. Et les lois de réquisition restent pour l'instant inopérantes.

Le maire de Toulouse reconnaît que les moyens mis en place ne sont pas capables de résoudre les problèmes posés. Un accord doit être trouvé avec des assurances pour donner l'ordre de faire les travaux. Ces accords n'ont en général pas été réalisés. Mais une fois ces ordres de travaux donnés, restera le problème de la réalisation effective des travaux. Chaque artisan a signé des devis qui prendront des mois à être honorés. Et l'hiver approche.

Qui, à part l'Etat, aurait les moyens dans le mois qui vient de fermer les appartements par des fenêtres, de manière que les appartements puissent être chauffés ? Qui, à part l'Etat, a les moyens de mobiliser plusieurs entreprises, ou l'ensemble de la profession pour y parvenir ? Qui, à part l'Etat, a l'autorité pour l'imposer ?

Le comité des résidents de la cité du Parc au Mirail, et l'association des sinistrés du 21 septembre à la cité Papus exigent donc que l'ensemble des pouvoirs publics, mairie, gouvernement, Conseils général et régional, prennent les choses en main dans l'urgence.

Ils ont décidé d'appeler les associations des quartiers et les habitants sinistrés à se regrouper et à s'organiser collectivement pour constituer une force ; à établir leurs doléances en matière de loyer, charges, assurances, quittances EDF, impôt foncier et taxe locative, etc. Ils exigent que les services publics, et en particulier les écoles, reprennent leurs activités normales aux endroits habituels, avec des équipes pédagogiques renforcées. Ils exigent que TotalFinaElf paie.

Ces deux associations appellent les sinistrés des quartiers à manifester leur colère à l'occasion d'un rassemblement le dimanche 11 novembre à 15 h, sur le parking du Géant Casino du Mirail (métro Basso-Cambo).

Lutte Ouvrière soutient cette initiative, tout comme l'UL CGT du Mirail, la FSU, le Groupe des Dix-Solidaires, la LCR, Motivé-e-s et le PCF qui ont signé un appel commun dans ce sens.