Jeudi 25 octobre au soir, près de trois cents employés du CHU d'Angers, une cinquantaine de cheminots et agents du nettoyage de la SNCF et des ouvriers du bâtiment se sont conviés à l'inauguration de la nouvelle gare d'Angers.

Loin du son et lumière orchestré par Gallois, PDG de la SNCF, et ses acolytes angevins comme les députés Bachelot et Lardeux ou le maire d'Angers Antonini, les salariés sont venus exprimer leur colère. En effet depuis un mois, une partie du personnel de l'hôpital d'Angers se mobilise, comme dans d'autres villes, pour réclamer des embauches massives dans le cadre des 35 heures. C'est aussi le manque de personnel et la dégradation des conditions de travail que dénonçaient les agents de la SNCF. Quant aux ouvriers du bâtiment, ils étaient là pour saluer la mémoire de M. Belachmi, l'un des leurs, mort d'un accident du travail sur le chantier du parking de la gare.

L'annonce de la venue du ministre des Transports était donc une occasion supplémentaire de rappeler la nécessité urgente d'embaucher dans les services publics. Gayssot ne s'est pas déplacé. Mais l'apparition sur les écrans de chaque personnalité a fait redoubler les slogans et les cris de protestation. Malgré un cordon musclé de policiers, les infirmières se sont fait joyeusement entendre par les Angevins.

Le lendemain, tout le monde en parlait encore dans les services de l'hôpital. Alors, il va sans dire qu'une telle manifestation a confirmé la détermination des salariés du CHU à poursuivre leur lutte.