Les mesures annoncées par Fabius mardi 16 octobre ne concernent pas uniquement les aides aux entreprises de télécom, en diminuant le coût de l'accès à l'UMTS, et le doublement de la prime pour l'emploi. Elles font partie d'un plan plus vaste, baptisé "plan de consolidation de la croissance" - pour ne pas l'appeler plan de relance puisque, selon lui, la croissance prévue, bien qu'inférieure aux prévisions, n'est pas remise en cause.

En fait, quel que soit le nom, ce plan a en commun avec le précédent d'avoir la même composition que le fameux pâté de cheval et d'alouette : une alouette pour les travailleurs - le doublement de la prime pour l'emploi - et un cheval pour les entreprises, c'est-à-dire toute une série de mesures visant à leur distribuer de l'argent.

Cadeau royal, donc, aux entreprises de télécoms avec la baisse du droit d'accès à l'UMTS, puisque leur facture se trouve divisée par huit, en étant allégée de 24 milliards de francs. Cadeau confirmé pour les compagnies d'assurances ainsi que les compagnies aériennes (300 millions d'euros), sous prétexte qu'elles subiraient les conséquences des attentats. Pour la même raison, le ministre de l'Economie prévoit aussi d'abaisser les charges sociales des professionnels du tourisme.

D'autre part, Fabius a annoncé des cadeaux fiscaux pour les entreprises, dont le remboursement intégral du crédit de TVA cinq ans avant la date initialement prévue, distribuant 1,2 milliard de francs à 15 000 entreprises, la même somme que devront se partager plus de 8 millions de foyers qui bénéficient de la prime pour l'emploi !

Fabius parle de donner "une bouffée d'oxygène aux entreprises", en leur injectant de l'argent. Mais, derrière cette appellation abstraite "d'entreprises", se trouvent des hommes bien réels, eux, qui bénéficient de la manne gouvernementale : les patrons, les actionnaires, les rentiers, c'est-à-dire toute une couche de parasites qui vont accumuler des profits supplémentaires avec l'argent que le gouvernement leur distribue, pendant qu'il rationne les classes populaires et restreint les services publics.

Le plan de "consolidation" de Fabius, comme les précédents, montre une fois de plus où vont les priorités de ce gouvernement soi-disant socialiste.