La Poste Paris-Rochechouart : Ras le bol du manque d'effectifs !12/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1734.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris-Rochechouart : Ras le bol du manque d'effectifs !

Si, ces derniers mois, nous étions encore en nombre à peu près suffisant pour assurer un service correct, c'est parce que les absences pour maladie ou congés étaient comblées par des heures supplémentaires de guichetiers ou de facteurs ayant appris le travail sur le tas, et par la présence de brigadiers roulants sur différents bureaux. Mais il n'était pas question de pouvoir former suffisamment de remplaçants aux postes de caissiers en cas de mutations ou d'absences de longue durée.

Et ce qui devait arriver arriva : en septembre, deux camarades ont été mutés et une camarade est partie en longue maladie alors qu'ils connaissaient toutes les positions de travail. Ce fut la panique : les nouveaux formés en urgence pour les remplacer se sont retrouvés à faire tout seuls un travail qu'ils connaissaient mal, et au Guichet sont arrivés en catastrophe des camarades qui se retrouvent lâchés sans filet au bout d'une semaine de doublure, alors que la formation de guichetier dure normalement six semaines.

Et, à la fin du mois, au lieu des cinq à six guichetiers prévus normalement, c'est trois puis deux guichetières, dont une ayant six jours d'apprentissage, qui se sont retrouvées à servir seules, en fin de matinée, une queue d'usagers allant jusqu'à la porte d'entrée.

Les usagers, stupéfaits de voir si peu de personnel, protestaient, avec raison. Pour éviter que certains s'en prennent aux guichetières, il a suffi d'aller leur expliquer, dans la salle, que c'était La Poste la responsable de cette queue, et pas les guichetières qui faisaient du mieux qu'elles pouvaient. Ce que tout le monde a très bien compris, au point que certains ont demandé ce qu'ils pouvaient faire pour nous aider. Une dame a proposé de signer une pétition de protestation et de soutien au personnel du guichet, ce qui a été fait par la totalité des présents.

Evidemment, cela n'a pas résolu les problèmes de manque de personnel, mais cela a au moins détendu l'ambiance et réconforté les guichetiers. Le chef de centre, après avoir essayé de s'en prendre à la guichetière auteur de la pétition, a décidé de la transmettre à ses supérieurs. Et puis, cela a relancé les discussions sur la politique de La Poste, qui se moque de nous et du service public en nous assommant à longueur d'année pour nous faire vendre un maximum de Chronopost, lettres suivies, enveloppes timbrées et autres produits d'épicerie, alors qu'elle n'est même pas capable de nous donner le personnel minimum pour assurer un service correct. Et nous sommes tous tombés d'accord, y compris les chefs d'équipe, sur le fait que cette situation ne pouvait pas durer et qu'il faudra bien à un moment se donner les moyens d'y mettre un terme.

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