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Leur société
AZF Toulouse : Psychologie… policière
Les deux grands bâtiments de douze étages de la cité du Parc se situent en face du site de Grande-Paroisse (AZF) à environ 800 mètres, au coeur du quartier du Mirail. Ces logements sont en grande majorité occupés par des familles d'origine immigrée.
Le souffle a emporté toutes les fenêtres, montants compris, et la plupart des cloisons intérieures, y compris celles séparant des appartements différents. La panique était telle que les blessés les plus graves ont dû se rendre par leurs propres moyens dans un centre hospitalier, à travers des embouteillages monstres. Des blessés légers sont restés hébétés, assis dans des couloirs jusqu'au milieu de l'après-midi.
Ce n'est que vers 19 heures, soit neuf heures après l'explosion, que les pouvoirs publics ont fait leur apparition : quatre cars de la ville de Toulouse escortés par des CRS. Sans ménagement et avec le mépris raciste et xénophobe qui caractérise certains d'entre eux quand il s'agit de s'adresser à des immigrés, les CRS ont donné cinq minutes aux habitants pour évacuer leur appartement et monter dans les cars, en disant que l'immeuble... allait être rasé. Il paraît que place du Capitole, des cellules d'accueil psychologique ont été mises en place. Au Mirail, en guise de psychologues, c'est à des CRS que les habitants ont eu affaire.
Une personne par famille a pu monter dans les étages accompagnée par les CRS pour prendre de quoi dormir. Puis les habitants ont été conduits dans un gymnase où ils ont trouvé des lits de camp alignés.
Quatre jours après la catastrophe aucune information n'avait encore été donnée aux habitants qui reviennent dans la journée au pied de leur logement, toujours interdit d'accès par les CRS.