Transferts des euros : Les convoyeurs de fonds dans la ligne de mire07/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1729.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transferts des euros : Les convoyeurs de fonds dans la ligne de mire

30 000 banques, 17 000 bureaux de poste et 3 500 succursales du Trésor public vont être approvisionnés en euros pendant treize semaines. 50 000 milliards d'euros : il s'agit du plus gros transfert de fonds jamais réalisé en Europe. D'où l'inquiétude des convoyeurs de fonds. Jamais ils n'ont eu à transporter de telles sommes en si peu de temps.

Evidemment, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été mises en jeu. Mais les syndicats de convoyeurs dénoncent d'une part l'aggravation des conditions de travail, d'autre part les risques de braquage.

Le gouvernement a autorisé les entreprises de convoyage à faire travailler leurs salariés 46 heures par semaine. De plus, les convoyeurs auront à porter en permanence des sacs bien plus lourds. La fatigue les rendra aussi moins vigilants sur leur sécurité. Ils ne pourront pas prendre de vacances pendant toute la période du passage à l'euro. D'après le responsable FO de la branche, le ministre des Transports a même autorisé des semaines de 50 heures. Selon lui, « il aurait fallu trois fois plus de recrues pour absorber le travail supplémentaire. »

D'autre part, les convoyeurs dénoncent les « points noirs » (zones dangereuses pour les convoyeurs) qui subsistent malgré les assassinats à répétition de convoyeurs, comme dernièrement à Cergy. Des escortes policières sont prévues mais les convoyeurs craignent qu'elles ne soient pas en nombre suffisant.

Et le pire sera en décembre avec le transport des billets, bien plus tentant encore pour les gangsters.

C'est pourquoi bon nombre de convoyeurs sont prêts à faire « la grève de l'euro » au moindre problème. Et ils ont raison.

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