Récoltes : Les travailleurs ne sont pas des poires…07/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1729.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Récoltes : Les travailleurs ne sont pas des poires…

Propriétaires de vignobles et producteurs de pommes se plaignent de ne pas trouver les vendangeurs et les cueilleurs nécessaires aux récoltes. Personne en effet ne se précipite pour subir des conditions de travail pénibles pour des salaires peu reluisants. Mais il n'y a là vraiment rien d'extraordinaire !

Par exemple, pour la récolte des pommes dans la région de Limoges, « chaque récolteur doit remplir trois caisses de 320 kg par jour et en moyenne », soit près d'une tonne de fruits, pour environ 43,72 francs brut de l'heure. Et les saisonniers qui font un tel travail doivent, dans la plupart des cas, se loger et se nourrir comme ils peuvent.

En guise d'explication pour les conditions imposées aux saisonniers, un responsable d'une coopérative agricole de Corrèze déclarait à la presse être « hélas tributaire d'impératifs financiers. » Parce que ceux qui viennent faire les récoltes, chômeurs, travailleurs immigrés, saisonniers, n'ont peut-être pas d'impératifs financiers, eux ? Les coopératives et autres gros propriétaires agricoles déclarent « calculer au plus juste » mais rognent toujours sur les salaires, jamais sur les bénéfices qu'ils envisagent.

S'ils veulent des travailleurs en suffisance pour des récoltes qui n'attendent pas, ils n'ont qu'à commencer par payer correctement. Mais non seulement ils ne veulent pas verser plus que le Smic horaire et exigent un maximum de rendement, mais en plus, ils voudraient que les volontaires se précipitent !

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