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Leur société
Dans notre courrier : Censier, le quartier contamine
L'animateur du comité antiamiante Censier nous a fait parvenir un courrier, accompagné d'un dossier détaillé concernant le scandale de l'amiante à la faculté de Censier, à Paris. Nous publions ci- dessous des extraits de son dossier et de son courrier.
"Comme celle de Jussieu, la faculté de Censier est floquée à l'amiante. Depuis 1964, date de sa construction, les fibres d'amiante sont présentes partout, salles de cours, couloirs... sans compter les dalles du sol qui libèrent des fibres sous le frottement des chaussures.
En 1979, les flocages ont été cachés sous une couche de plâtre ou de peinture qui s'effrite par plaques, libérant ainsi les fibres nocives.
Il est également impossible d'assurer l'entretien des canalisations et câbles électriques qui passent sous les flocages sans libérer des milliards de fibres. L'administration de Censier a pourtant laissé intervenir des entreprises extérieures sur ces chantiers sans jamais les prévenir du danger.
Durant les travaux lourds effectués en 1993/94 puis en 1995, puis en 1998, les ouvriers, au premier chef, ont respiré des milliards de milliards de particules. Ils ont été suivis par les personnels, les étudiants, les riverains. Cette contamination affecte tout Paris, car les fibres volent jusqu'à 60 kilomètres."
Les multiples démarches de notre correspondant auprès de l'administration de la faculté et des pouvoirs publics n'ont pas abouti. Par contre, l'administration n'a pas hésité à user de tracasseries à son égard, dont l'interdiction d'accéder à la faculté.
"Par la force des choses, il m'a fallu porter plainte [à la Cour de justice de la République] contre quatorze ministres, dont le Premier. Tous ont su l'empoisonnement de la faculté de Censier, et la contamination du quartier en 1993/94 ; tous se sont déchargés les uns sur les autres et n'ont pas bougé.
L'infraction pénale reconnue par la cour d'appel le jeudi 21 juin 2001 permettra la mise en examen de ces personnages qui causent beaucoup de mal, sans administrer grand-chose en matière de santé et de sécurité. (...)".