Chèques Postaux (Orléans-La Source) : Encore une belle pagaille10/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1726.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chèques Postaux (Orléans-La Source) : Encore une belle pagaille

Fin juin, la direction décidait la fabrication des carnets en euros au centre d'Orléans-La-Source. En pleine période de vacances, sans moyens et sans effectifs supplémentaires, cela s'est traduit immédiatement au service des impressions de carnets et des commandes de carnets par un retard considérable. Le mécontentement des clients ne s'est pas fait attendre. La majorité des titulaires de compte voulaient disposer d'un carnet en francs avant leur départ en vacances. Incapable de nous faire sortir la production à La Source, le travail était sous-traité à Epinal, histoire que le client patiente encore 15 jours de plus.

De nombreuses pannes informatiques se greffant là-dessus, nous avons dû subir chaque jour de plus en plus d'appels téléphoniques. Entre ceux qui recevaient quatre carnets et d'autres rien, c'était la panique tout le mois de juillet. Et ce n'est pas fini.

Mais cela ne suffisait pas à nos directeurs zélés. Ils ont eu le culot de faire établir de nouvelles normes pour l'autorisation des découverts sur les comptes. Ils ont fait expédier en juillet des milliers de lettres aux clients pour les avertir que leur autorisation à découvert allait changer. Autant dire que tous les clients dont on baisse le découvert ont réagi de façon virulente par téléphone.

Alors nous aussi nous avons réagi. Nous nous sommes rendus une fois de plus dans le bureau du directeur. Etant en vacances, c'est le directeur par intérim qui a dû répondre. Cela tombait bien, il rentrait tout reposé de ses vacances. Comme à chaque fois il a balbutié, pour ne rien dire.

Nous savons qu'avec le passage à l'euro les appels téléphoniques vont encore se multiplier. Beaucoup d'employés disent ne plus pouvoir supporter les sonneries incessantes de téléphone, alors que dans le même temps on nous demande de traiter de plus en plus de dossiers. Ceux qui ne sont pas encore partis ont les nerfs à vif et ceux qui rentrent déclarent avoir perdu le bénéfice de leurs vacances dès la première semaine.

En plus du manque d'effectifs chronique, tout le monde se demande si les directeurs font exprès d'innover dans les programmes informatiques pendant les vacances. Dans les services on rame et il n'y a pas un grand chef à l'horizon. Ceux qui sont là se terrent dans leur bureau. Alors depuis des mois et des mois nous allons régulièrement les réveiller.

Devant leurs mines déconfites, on se déstresse et cela nous soulage.

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