Santé : Dans les régions les plus sous-équipées, nouvelles coupes budgétaires pour les hôpitaux29/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1720.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Santé : Dans les régions les plus sous-équipées, nouvelles coupes budgétaires pour les hôpitaux

Sans publicité, les services du ministère de la Santé ont fait savoir à leurs représentants dans les régions que les crédits spécifiques alloués aux régions considérées comme les plus en retard par rapport aux autres allaient être supprimés.

Cette enveloppe spécifique, dite de rattrapage, était censée depuis trois ans fournir des crédits aux hôpitaux des régions considérées comme les plus en retard en matière de santé publique. C'était un effort limité, loin de pouvoir résoudre les problèmes de retard d'équipements et de manque de personnel, surtout que ces problèmes touchent aussi les régions considérées comme les mieux dotées. De plus, dans ces régions, comme partout, l'argent des assurés sociaux n'est reversé aux hôpitaux publics chaque année que dans des limites strictes et contingentées qui permettent à peine de reconduire ce qui avait pu être fait l'année précédente.

Tout cela est donc bien loin des besoins urgents existants. Mais ces mesures de rattrapage, en augmentant de quelques pour cent la part allouée par le ministère au fonctionnement des hôpitaux publics de régions comme le Nord-Pas-de-Calais, le Limousin, la Picardie... permettaient malgré tout la création de quelques centaines de postes et des allocations de matériels. Et c'est cela qui est remis en cause aujourd'hui.

Si la suppression de ces crédits est officielle, personne ne peut dire par quoi ils vont être éventuellement remplacés, et pour cause. C'est qu'il est très probable que cela soit une nouvelle coupe nette. Bien symbolique d'ailleurs, car il s'agissait de tenter de combler les retards les plus criants, reconnus par le ministère lui-même, dans ce domaine de la santé publique.

Mais l'argent prélevé sur les assurés sociaux, c'est-à-dire sur les salariés ou ex-salariés, est bien plus utile pour Kouchner et Jospin dans les poches du patronat, au titre de subventions pour les 35 heures par exemple, que pour servir à ce à quoi il devrait servir : répondre aux besoins de soins de la population.

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