Épidémie de méningite au Sahel : Un vrai danger pour les populations04/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1712.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Épidémie de méningite au Sahel : Un vrai danger pour les populations

La grande presse n'a fait aucun article à ce sujet, pourtant une grave épidémie de méningite a commencé à faire des ravages dans quelques pays du Sahel, et elle menace de prendre de l'ampleur. D'autant que les populations de ces pays manquent souvent de tout, et plus particulièrement de l'accès aux médicaments qui permettraient de combattre ce fléau.

Nous reproduisons ici l'article publié par nos camarades de l'UATCI dans Le Pouvoir aux Travailleurs du mois d'avril.

"(...) Selon l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), environ 1600 personnes sont mortes depuis le début de l'année. Cette même organisation estime que le nombre de malades et de victimes va augmenter dans les semaines à venir et signale la nécessité urgente d'approvisionner ces pays en vaccins anti-méningite.

Pour l'instant, le pays le plus touché est le Burkina Faso. Il faudrait pour stopper l'épidémie 7,5 millions de vaccins pour ce pays qui compte 11 millions d'habitants. Or seulement 2,2 millions de doses de vaccin y sont disponibles.

Le cas le plus grave est l'Ethiopie et il constitue un véritable danger. Selon l'OMS, dans ce pays qui compte environ 60 millions d'habitants, 16 % de la population, c'est-à-dire 9,6 millions de personnes, sont menacées d'être touchées par l'épidémie. Et devant cette situation, il est révoltant de voir que les grandes puissances qui en ont les moyens ne s'en inquiètent guère.

Déjà, cette épidémie périodique qui est répandue par le vent sahélien, l'harmattan, avait touché 150 000 personnes en 1996-1997. Il y a eu 16 000 morts à l'époque et autant de personnes qui en ont gardé de graves séquelles.

Face à ce cataclysme qui est prévible depuis longtemps, les pays sahéliens manquent de vaccins et cela crée une situation inquiétante. Toujours selon l'OMS, les stocks annuels ne seront pas en mesure de répondre aux besoins. En plus, le vent du désert portant loin l'épidémie, des cas sont signalés au Bénin et en République Centrafricaine.Dans les pays sahéliens ainsi que dans la plupart des pays sous-développés, on manque de tout. Il n'y a pas assez d'hôpitaux ni de médicaments, de vaccins, de médecins et d'infirmiers. Les hommes au pouvoir et les classes privilégiées ne s'en préoccupent pas. Eux sont bien nourris et ont les moyens de se faire soigner. La vie de la majorité de la population sur le dos de laquelle ils vivent, cela ne les intéresse pas. En plus les classes pauvres subissent les effets de la crise qui frappe tous les pays. Le niveau de vie, déjà peu élevé, a baissé depuis quelques années. Lorsque des cataclysmes tels que l'épidémie de méningite surviennent, les conséquences sont désastreuses pour les pauvres.

Alors dans cette situation, on ne doit pas attribuer la responsabilité seulement au cataclysme naturel, les hommes au pouvoir ne font rien pour y remédier. Loin de là, ils ne pensent qu'à dilapider l'argent des caisses de l'Etat, à voler les richesses du pays avec la complicité bienveillante des Etats capitalistes (...)".

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