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Dans les entreprises
Philips empoche l'argent public d'une main et licencie de l'autre
Le Conseil régional du Centre est dirigé par la gauche plurielle. Le 3 avril, la commission "Action économique et emploi", dont fait partie notre camarade Jean-Jacques Prodhomme, élu de Lutte Ouvrière, était sollicitée par une subvention de 2,75 millions de francs, afin de mettre en place une "plate-forme recherche et développement" basée dans les locaux de la société Philips à Dreux et dont les travaux de recherche lui seront destinés.
Cette subvention venait compléter celles de la ville de Dreux (Philips y a deux usines), du département d'Eure-et-Loir, de l'État et de l'Europe, pour un montant total de 22,5 millions de francs.
Notre camarade a été le seul à s'y opposer, comme à l'habitude. Les élus de gauche (PC et PS), de droite et d'extrême droite (MNR) ont voté pour.
Deux semaines plus tard, on apprenait l'intention de Philips, qui affichait près de 30 milliards de francs de bénéfices en 2000, de supprimer 6 à 7 000 emplois.
Il a fallu le scandale soulevé par Danone pour que le Conseil régional (PS) d'Ile-de-France "gèle" son aide de 10 millions de francs pour l'implantation d'un centre de recherche de ce trust (aide que seuls les élus de Lutte Ouvrière avaient refusée). Combien de licenciements scandaleux faudra-t-il pour que la région Centre, et toutes les autres, mais aussi toutes les collectivités publiques, cessent d'arroser tous ces requins ?