Chèques postaux Orléans La Source (Loiret) : Pour l'embauche de 13 jeunes20/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1710.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chèques postaux Orléans La Source (Loiret) : Pour l'embauche de 13 jeunes

En janvier, la direction des Chèques postaux de La Source a embauché treize jeunes en " emplois de qualification ". A l'époque le directeur nous a fait tout un cinéma pour monter en épingle ces embauches : article dans la presse locale, tenue d'un stand par des cadres au Salon de l'étudiant à Orléans, multiples réunions dans les services pour nous persuader que La Poste se souciait de l'emploi.

A ces treize jeunes recrutés sur examen, la direction promettait monts et merveilles. Pensez-donc, payés 3 900 F par mois, et recrutés avec un niveau d'étude de bac à bac + 2, ils devaient effectuer un vrai parcours du combattant, avec promesse d'embauche s'ils réussissaient leur CAP de banque. Ils suivent actuellement une formation alternée au centre de Chèques et au Greta.

En fait La Poste s'est précipitée sur ces quelques emplois de qualification car c'est tout bénéfice pour elle. Cela lui permet une exonération de ses charges de 0,9 % de la masse salariale. Dans un centre de 2 100 personnes comme La Source cela représente un beau pactole et c'est bien la seule raison qui fait que le directeur a consenti à prendre ces jeunes.

Mais depuis quinze jours, à La Source, le directeur et la responsable des Ressources humaines sont très discrets. En effet la direction départementale du travail du Loiret a invalidé ces emplois. Vu le niveau d'étude demandé, il fallait que La Poste embauche pour déboucher sur un BEP et non un CAP. Les jeunes ont donc reçu une lettre recommandée leur annonçant que leur contrat n'était pas valable. Chez les jeunes concernés et dans les services, il y a eu des réactions immédiates face à des décisions aussi scandaleuses : " CAP ou BEP peu importe, ce qu'on veut c'est une embauche définitive ", entendait-on. De son côté le directeur a eu le culot de dire qu'il allait transformer le contrat en CDD (contrat à durée déterminée) avec une vague promesse orale d'embauche... dans un an. Les jeunes se sont tous rendus en délégation chez le directeur, accompagnés des délégués syndicaux, pour réclamer leur embauche immédiate en contrat à durée indéterminée. Le directeur n'en menait pas large, les jeunes lui ont dit ce qu'ils avaient sur le coeur.

Dans les services, il apparaît évident pour tout le monde que ces jeunes doivent être embauchés, et pas à 3 900 F mais avec un salaire normal. D'autant qu'à l'heure actuelle tous les services croulent sous les dossiers en retard, tant le manque d'effectifs est évident. Alors le directeur de La Source a intérêt à annoncer l'embauche de ces jeunes en CDI, s'il ne veut pas une fois de plus voir ses bureaux et son couloir remplis d'employés en colère.

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