À l'usine Michelin de Saint-Doulchard, près de Bourges, dans les jours précédant le référendum sur les 35 heures, la direction avait " mis le paquet " en nous réunissant dans les ateliers, par petits groupes, autour d'une vidéo appelant à voter oui. Le cynisme avec lequel la direction affirmait que son projet lui permettrait plus de souplesse et de flexibilité a choqué.

Pendant le vote, on a vu débarquer la presse et la télé dans les ateliers. La direction jouait le grand jeu de la transparence.

Au moment des résultats, la direction locale " faisait la gueule ". Par contre, dans les ateliers, où le " non " était majoritaire à près de 62 %, c'était la satisfaction. D'autant plus que même en tenant compte du collège cadres, le " non " restait majoritaire à 54,5 %.

Si Michelin tenait tant à organiser ce référendum, c'était pour noyer les voix des ouvriers postés, puisque nous sommes minoritaires sur l'ensemble de Michelin et que cela a permis de faire passer le projet.

Mais c'est nous qui fabriquons les pneus et nous sommes majoritaires à avoir dit NON au projet Michelin. Et nous avons d'autres moyens qu'un bulletin de vote pour nous défendre. Michelin et ses larbins n'ont pas de quoi trop se réjouir.