Au Conseil régional de l'Ile-de-France, à la réunion de la commission du Développement économique du mois de mars, les représentants des divers groupes politiques, sauf Lutte Ouvrière, ont voté une aide de 20 millions de francs à Renault et Peugeot-Citroën !

Le gouvernement a décidé d'aider les deux constructeurs automobiles à se construire deux souffleries aéroacoustiques automobiles. Pour cela, il a demandé au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) de créer un Groupement d'intérêt économique (GIE) avec les deux industriels.

Près du site de l'Institut aérotechnique que le CNAM possède à Saint-Cyr-l'Ecole dans les Yvelines, ces souffleries industrielles vont être construites et fonctionner en bénéficiant des compétences des techniciens de l'Institut et en bénéficiant d'un apport de 70 millions de francs d'argent public apportés par l'Etat, la Région et le Département au travers du CNAM, les deux groupes automobiles apportant également 70 millions chacun.

Une fois en fonctionnement, ces installations seront gérées par le GIE qui prendra ses décisions de gestion à la majorité des trois membres... C'est ce que prévoient les statuts. Au-delà de leur concurrence, les vrais patrons de ces installations seront donc Renault et PSA.

Quand le conseiller régional de Lutte Ouvrière a protesté sur ce nouveau détournement d'argent public vers ces grands groupes bénéficiaires et sur les statuts du GIE, les représentants de la droite ont tenu à dire qu'ils avaient un avis totalement opposé, que cette opération était un bel exemple de l'aide que la recherche publique pouvait apporter aux entreprises privées, que si on ne faisait pas cela PSA et Renault iraient voir ailleurs... Les représentants de la gauche plurielle, dont le président PCF de la commission, ont dit qu'ils adhéraient et n'avaient rien à ajouter aux félicitations de la droite sur cette opération !