Automobile : Les milliards de l'exploitation02/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1703.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Automobile : Les milliards de l'exploitation

En même temps que le groupe PSA (Peugeot-Citroën), Renault déclare 7 milliards de bénéfices. En trois ans, les deux trusts auront dégagé, officiellement, 36 milliards de profits.

Les deux PDG continuent à opposer leurs stratégies respectives. Celui de Renault, dont l'Etat possède encore 44 % du capital, privilégie des alliances internationales, fusions et acquisitions, comme c'est le cas avec le japonais Nissan, le coréen Samsung ou le roumain Dacia. Celui de PSA ne jure que par la croissance interne, qui laisse à la famille Peugeot un poids décisif (37,4 %) dans le capital du groupe.

Mais, au-delà des stratégies et des "visions" divergentes, les deux groupes mettent en oeuvre les mêmes méthodes pour accumuler ces profits : l'exploitation renforcée de dizaines de milliers de travailleurs. D'un côté comme de l'autre, c'est la production à outrance, les équipes, le travail de nuit, la flexibilité et les salaires quasiment bloqués.

Pour s'en convaincre, il suffit de feuilleter Lutte Ouvrière rien que sur les trois ou quatre derniers mois. Protestations et débrayages pour les salaires, augmentation de la production à effectifs à peu près constants, utilisation massive de travailleurs précaires, grignotage des pauses sous prétexte de 35 heures et de réduction du temps de travail, travail de nuit, surcharge de travail : voilà l'exploitation dans l'automobile, que ce soit à Aulnay, Sochaux, Mulhouse, Poissy, Flins ou Cléon.

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