Pendant les quinze jours précédant les vacances scolaires, des parents d'élèves ont occupé l'école primaire Mail/Maurice-Carême à la Madeleine, un quartier populaire de Chartres. Ils protestent contre la suppression de deux postes qui entraînera la formation de classes surchargées. Avec une moyenne de 21 à 22 élèves par classe comme cette année, disent-ils, les instituteurs ont déjà du mal à consacrer aux élèves en difficulté autant de temps qu'il le faudrait ; alors si les effectifs augmentent, ce sera pire ! Ils refusent l'augmentation du nombre d'élèves par classe et le développement d'une école au rabais.

Tous les jours, pendant deux semaines, des parents se sont relayés, tenant une permanence dans la salle des maîtres, avant ou après leur travail. Ils ont pris contact avec les autres écoles, distribué des tracts, appelé à une réunion au nom du "collectif parents d'élèves-enseignants" et participé à un rassemblement devant la Préfecture.

Contents d'avoir créé des liens, et, comme le disaient des mères de famille, de "militer pour leurs gamins", les parents se sentent plus soudés ; ils envisagent de continuer l'action à la rentrée, de participer à une manifestation régionale à Blois vers le 17 mars et d'aider des parents d'autres écoles confrontés aux mêmes problèmes.

Et il y a de quoi faire ! En Eure-et-Loir, 42 classes doivent être supprimées et douze seulement seront ouvertes. Rien que sur Chartres, cinq classes au moins doivent disparaître, dont quatre dans les deux quartiers les plus populaires de la Madeleine et de Beaulieu.