Danone Evry (91) : Les travailleurs font entendre leur voix09/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1700.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Danone Evry (91) : Les travailleurs font entendre leur voix

Le 1er février, comme tant d'autres travailleurs sur l'ensemble du pays, ceux de Danone ont aussi organisé différentes manifestations pour faire entendre leur voix. A Evry, à Toulouse, à Calais, à Bordeaux, etc., ils ont organisé des débrayages, fait des manifestations, pour montrer leur détermination à ne pas accepter la perspective de la fermeture des sites de la branche biscuit que la direction vient de confirmer.

A Evry, accompagnés et encadrés par des RG, des policiers en moto et en VTT, plus de deux cent cinquante travailleurs sont partis à pied de l'usine jusqu'à la Préfecture. Aux cris de " Tous ensemble ! Tous ensemble ! ", le cortège a parcouru trois à quatre kilomètres au cours desquels des tracts ont été distribués à la population de la ville.

Lorsque la manifestation est arrivée à destination, une délégation des travailleurs a été reçue par le président du Conseil régional de l'Ile-de-France. Ce dernier a tenu un discours lénifiant, voire rassurant, selon lequel il s'engageait à peser de tout son poids auprès de la direction de Danone pour éviter la fermeture du site de Ris-Orangis. Mais, de la délégation, personne n'a été dupe ! Un camarade l'a d'ailleurs fait remarquer en l'interpellant en ces termes : " A quoi sert-il que l'on vote pour les politiques si ce sont les patrons qui commandent ? ". Un autre travailleur a posé la question de savoir si le Conseil régional maintiendrait la subvention de 24,8 millions accordée à Danone pour la réalisation des travaux de voirie nécessaires à l'implantation du centre de recherche du groupe dans la région. Le président du Conseil régional a répondu en disant que, pour l'instant, les fonds ne sont pas encore débloqués mais, au cas où le plan social serait maintenu, la région reverrait sa position.

Une seconde délégation a été reçue par le préfet, son directeur de cabinet ainsi que le directeur de la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi. Après une brève intervention du préfet, qui, comme le président du Conseil régional, a tenu des propos rassurants, selon lesquels il ferait part du problème du site d'Evry au ministère concerné, son chef de cabinet a fait de même avant de laisser la parole au directeur de la DDTE. Ce dernier a rappelé à la délégation que l'employeur est tenu à des obligations qu'il doit respecter, ajoutant que, dès que le dossier du plan social serait entre ses mains, il le traiterait sûrement avec plus d'exigence qu'il ne le ferait pour une PME.

Les notables locaux, tant le président du Conseil général que le préfet et sa cour, ont tenté d'apparaître comme soutenant les travailleurs de Lu, mais ils n'y ont pas réussi. A l'évidence, ils ne sont pas arrivés à dissiper le doute, le scepticisme et la perplexité des salariés. Qui ont affirmé leur détermination à ne pas se laisser faire. Danone peut compter sur nous, nous remettrons ça !

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