Créé en 1996, tant la situation des exclus devenait catastrophique et, sans doute, trop visible pour que les autorités puissent continuer à faire semblant de ne pas la voir, le SAMU social vient de dresser un petit bilan de son activité.

A Paris, en 2000, 29 000 personnes ont fait appel à lui pour trouver un toit ne serait-ce que pour une nuit. Un chiffre en progression régulière, puisque cet organisme n'avait reçu "que" 27 500 appels en 1999, plus déjà que les 23 444 appels de 1998.

Cette fois, c'est le SAMU social qui le dit. Mais cela aurait tout aussi bien pu être les Restos du Coeur, le Secours populaire, le Secours catholique et d'autres organisations se préoccupant d'aide aux exclus. Car, année après année, les uns et les autres constatent la même chose : une progression de la misère et de l'exclusion dans la société.

Et c'est cela la réalité, même si la presse s'en fait moins l'écho que, par exemple, des propos d'un Jospin, qui affirmait sans honte lors de la récente cérémonie des voeux du Premier ministre, que la population aurait retrouvé le sourire du fait de la baisse des chiffres du chômage...