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Leur société
La matraque et le goupillon
Les quelque cents manifestants du collectif des sans-papiers de la Maison des Ensembles qui le dimanche 25 décembre, au petit matin, avaient pénétré dans la cour de l'ambassade du Vatican, à Paris, ont pu mesurer ce que le mot "charité" veut dire pour les représentants du pape à Paris qui n'ont rien à envier aux hommes politiques de la gauche gouvernementale. D'ailleurs c'est le plus naturellement du monde que le gratin pontifical a appelé à la rescousse la police pour qu'elle disperse avec bombes lacrymogènes, bousculades et actions musclées les sans-papiers, ces empêcheurs de prier en rond.
Les manifestants voulaient protester contre le fait que sur 350 cas soumis aux autorités, 89 seulement pouvaient espérer être régularisés grâce à leur situation de famille. Tous les autres, essentiellement des célibataires, ont reçu pour toute réponse, le 1er décembre, un papier qui les invite à quitter le territoire dans les six mois.
Les sans-papiers n'acceptent pas, à juste titre.