Porter Besson Miserey-Salines (25) : - Quinze jours de grève pour les salaires22/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1693.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Porter Besson Miserey-Salines (25) : - Quinze jours de grève pour les salaires

Dans les environs de Besançon, à Miserey-Salines, Porter Besson, petite entreprise d'outillage de 45 salariés, fabrique des blocs d'outils, des poinçons et des porte-poinçons. L'usine a été reprise par le groupe MDL il y a deux ans.

Les salaires sont faibles, de 44,70 F de l'heure pour les plus bas, la moyenne étant de 47 F de l'heure. Pour de nombreux ouvriers, il n'y a pas eu la moindre augmentation depuis deux ans. Il n'y avait pas de syndicat.

Le mécontentement couvait depuis des semaines. A l'initiative de quelques jeunes, des revendications ont été formulées, chacun s'engageant par écrit à faire grève pour les obtenir.

Une première réunion avec la direction a eu lieu le 22 novembre, au cours de laquelle il était laissé une semaine au directeur pour répondre. Le 29 novembre, devant le refus catégorique de la direction, la grève était décidée à la quasi-unanimité : 39 grévistes sur les 45 salariés, cadres compris, pour revendiquer 6,5 % d'augmentation (ce qui correspond à 500 F en moyenne) et 600 F de prime annuelle.

La grève a été totale jusqu'au jeudi 15 décembre, avec la présence permanente des grévistes dans l'usine. L'assemblée de grévistes a désigné quatre des leurs, épaulés par un représentant syndical CFDT, pour les négociations.

Jeudi 15, il était décidé à 80% d'arrêter la grève et de reprendre le travail, le lundi 18, bien que les résultats ne soient pas tout à fait à la hauteur de l'attente. Les augmentations obtenues vont de 350 à 450 F mensuels, plus une augmentation de 1 000 F de la prime de fin d'année, augmentation de cette prime renouvelée pendant quatre ans, ce qui correspondra au treizième mois en 2004.

Les grévistes ont repris le travail, fiers de leur première grève durant laquelle ils ont fait reculer la direction qui pensait les mettre à genoux. Un syndicat se met en place. Les travailleurs restent vigilants, en particulier en ce qui concerne la mise en place des 35 heures qui se profile début janvier.

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