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- Lutte ouvrière n°1692
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La Poste Limoges Chantier Paquets : Recul de la direction
Alors que la grève au Chantier Paquets de La Poste de Limoges, commencée le mercredi 29 novembre (cf LO 1691 du 8 décembre), continuait, près de deux cents manifestants se sont retrouvés, le mercredi 6 décembre, au tribunal.
Pour la deuxième fois, quatre militants (trois de la CGT et un de SUD) se retrouvaient là, assignés par La Poste pour entrave au travail. Pas plus que lors de la première audience, La Poste et son avocat n'amenaient la moindre preuve.
Mais qu'importe pour la juge. Qu'importe que La Poste n'ait rien négocié de nouveau depuis une semaine. Elle n'a pas débouté La Poste. Elle proposait une troisième audience, six jours plus tard, si des négociations avaient lieu d'ici-là.
C'était miser sur la démoralisation des grévistes. Mais c'est le contraire qui s'est produit. A l'unanimité les grévistes ont reconduit leur mouvement.
Surprise par leur détermination, la direction reculait tant au niveau de l'organisation du service qu'au niveau des effectifs en proposant un poste supplémentaire.
Après ce recul, les vingt-deux grévistes décidaient de reprendre le travail vendredi 8 décembre. La Poste ne parle plus de sanctions en interne mais elle maintient les assignations au privé.
Mardi 12, il y avait encore plus de 200 personnes au tribunal. Et cette fois-ci, La Poste, qui demandait que l'ensemble des frais de justice soit payé par les syndicats, a été déboutée par la juge «dans un souci d'apaisement».
Pour tous ceux qui étaient là et pour les grévistes, cette décision apparaissait comme une nouvelle victoire. Et il suffisait de voir la tête des directeurs de la Poste présents pour s'en rendre compte.