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Métro de Marseille : La grève des gardiens
Mardi 5 décembre était le 9e jour de grève des gardiens du métro de Marseille et de certaines entrées du Port. Ce jour-là c'est à la direction du Port que les gardiens ont manifesté ; les jours précédents ils étaient massés au métro ou à certaines portes du Port pour réclamer d'être en nombre suffisant dans les stations à risque et pour obtenir une prime de Noël de 1500F.
Ils travaillent à la HGS, qui a pris la suite d'une autre société de gardiennage. Mais les donneurs d'ordres sont toujours la Régie des Transports de Marseille (RTM) et le Port. Un protocole d'accord après les grèves précédentes précisait que les 124 gardiens devaient être repris par la nouvelle société de gardiennage. De nouveaux moyens devraient être donnés par la Régie des Transports de Marseille (RTM) afin que les sociétés assurent les postes de travail et paient des salaires corrects et les primes.
Mais le problème N°1 est que justement pour réduire ce que tous ces patrons et directeurs appellent «les dérives budgétaires», la RTM comme la HGS veulent mettre le moins de monde et payer le moins possible. Ainsi la direction de la société de gardiennage a envoyé une lettre aux employés précisant qu'elle avait difficilement mis de côté 500 000 F, obtenus avec un découvert bancaire, afin de payer une prime de Noël de 640 F à l'ensemble du personnel, et qu'elle irait jusqu'à augmenter encore un peu son découvert en versant 700F ! Voilà qui fait bien loin du compte et n'est pas susceptible d'attendrir les gardiens qui arrivent difficilement au SMIC.
La société a déclaré en outre qu'elle se verrait contrainte de déposer le bilan si le travail ne reprenait pas.
Mais dans tout cela les revendications des gardiens ne sont pas du tout satisfaites. Sur le Port, il y a peu de temps, des voyageurs agressifs et irrités par les tracasseries de la direction des compagnies de navigation avaient envoyé à l'hôpital un gardien qui était seul pour résoudre tous les problèmes, et abattu son chien.
Et quand les gardiens revendiquent, ils apprennent par presse interposée (La Provence) que la surveillance pourrait se faire par caméra, s'ils se montrent trop gourmands. «Trop gourmands» avec un petit SMIC, il faut oser le dire !