Au guichet du bureau de poste Paris-Bachelard (bureau central du 14ème arrondissement) nous continuons la grève commencée mardi 14 novembre.

Les deux premiers jours, mardi 14 et mercredi 15, plusieurs dizaines de facteurs ont aussi fait grève pour dénoncer le manque de personnel et les tournées trop chargées. Depuis jeudi 16, seuls les guichetiers du bureau continuent la grève : le bureau est fermé au public, la direction l'ouvrant elle-même quelques heures par jour, avec aucun guichetier au travail, pour distribuer quelques paquets ou lettres recommandées.

A l'heure où nous écrivons, mercredi 22, nous en sommes au 9ème jour de grève et une réunion est prévue ce jour à la direction des postes de Paris-Sud-Ouest, qui chapeaute tous les bureaux du sud-ouest de Paris.

C'est seulement après neuf jours de grève qu'elle accepte de recevoir les grévistes. Depuis le début elle a joué la montre, espérant que l'isolement amènerait rapidement la fin du conflit, au plus tard après le week-end.

Jusqu'à ce jour, la direction maintient les deux suppressions d'emplois, les mutations d'office, les bouleversements de nos horaires, avec la volonté de nous imposer une journée plus longue tous les quinze jours, avec un "retour" de plusieurs heures, après une matinée de travail en brigade du matin. Pire même, ses dernières propositions d'aménagement de ce retour arrivaient à nous proposer des "journées" de 3 h 30 quand nous sommes de brigades de matin... et de 8 h 45 quand nous sommes d'après-midi : une véritable provocation !

Chacun est bien conscient qu'il n'est pas facile de faire reculer la direction, surtout dans un petit service. Mais après neuf jours de grève la détermination de se défendre est toujours là et bien là.