Impôts : Jospin-Blair-Schröder : même combat01/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1677.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts : Jospin-Blair-Schröder : même combat

Avant Fabius, en Allemagne, il y a un mois, le chancelier social-démocrate, Schröder, a présenté lui aussi un plan de baisse d'impôts : baisse de l'impôt sur le revenu concernant toutes les catégories. Tout le monde pourrait applaudir une mesure qui n'oublierait personne. Sauf que, et c'est là le tour de passe-passe, les plus riches en profiteront le plus, grâce entre autres à une baisse considérable de l'impôt sur les bénéfices, passant de 40 à 25 %, suppression de l'impôt sur les plus-values financières réalisées lors de fusion. Pas étonnant que le baron Seillière ait confié qu'il avait " beaucoup d'admiration pour le courage politique de ce socialiste allemand ". Le courage pour ces gens-là consistant toujours à puiser dans les caisses de l'Etat pour remplir celles des patrons.

Les projets de Fabius, dans ce qu'ils laissent entrevoir, iront sans doute dans le même sens. Les baisses d'impôts, d'un montant de 120 milliards sur trois ans, qu'il promet bénéficieront d'abord aux plus riches. Il s'agira de baisser le taux d'imposition sur le revenu des tranches les plus hautes, c'est-à-dire des plus fortunés. Il s'agira, semble-t-il, aussi de supprimer la surtaxe de 10 % sur les impôts sur les sociétés instaurée en 1995 par Alain Juppé.

On le voit, pour Fabius comme pour Schrôder, la " justice fiscale " consiste, au travers d'une prétendue " baisse d'impôts ", à accentuer encore le transfert des richesses du travail vers le capital.

En Allemagne comme en France, les baisses de rentrées de l'Etat seront compensés par des économies et des dégradations dans les services publics, c'est-à-dire payées en définitive par la population.

Les commentateurs parlent de la conception " libérale " de Blair-Schröder. Jospin mérite bien d'y être associé.

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