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- Lutte ouvrière n°1669
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Dans les entreprises
CHU de Besançon : Le personnel de restauration en grève
Vendredi 23 juin, les agents de l'UPC (Unité de production culinaire) se sont mis en grève. Pour eux, la coupe a débordé, et la situation qui pourrissait depuis 3 ans, date d'ouverture de l'UPC, a explosé. Ils revendiquent entre autres :
- la résorption de l'emploi précaire et l'augmentation des effectifs ( 33 contractuels, 7 CES sur 84 agents);
- la promotion professionnelle avec mise en place immédiate de concours;
- l'amélioration rapide des conditions de travail;
- la restructuration complète du service.
En 1997, à l'ouverture de ce service, les agents des cuisines espéraient travailler dans des nouveaux locaux, neufs et fonctionnels. Ils ont vite déchanté. La direction, toujours trop rapide dans ses comptes, avait estimé, après audit, que cela impliquait une réduction de 18 postes. Peu de temps après, on s'est aperçu que ces conclusions n'étaient pas fondées, puisque actuellement les agents de restauration travaillent en équipe plus que réduite ( depuis, la direction a embauché une dizaine de contractuels ) dans des conditions de travail déplorables (locaux trop étroits, pas de ventilation à la laverie, etc. ). Face à cette situation, les arrêts maladie se sont multipliés, les demandes de changements de service également, surtout pour ceux qui travaillent en chaîne froide.
Cette grève avait été évoquée par les syndicats du CHR, lors du dernier Comité Technique d'Établissement. Mais la direction n'a pas pris cette menace au sérieux.
Depuis, les agents des cuisines se sont organisés : 90% de grévistes, assemblées générales, signatures de pétitions au self du personnel, lecture d'une motion devant le Conseil d'Administration, ce vendredi 30 juin. Lors de ce CA, ils ont obtenu 10 mensualités de remplacements, ce qui correspond à 5 postes, et ce à partir du 1er juillet. Ces embauches vont leur permettre de travailler dans des conditions un peu plus normales. Mais tout n'est pas résolu, notamment sur les problèmes de titularisations, ceux de promotion professionnelle et de l'amélioration des conditions de travail.
Le mouvement de grève est suspendu jusqu'en septembre, et à la rentrée, les agents reposés de leurs vacances pourront négocier de pied ferme, bien décidés à imposer à la direction de respecter ses engagements.