Mardi 13 juin, les forces de police ont cessé d'occuper la Bourse du travail de Lille, dans laquelle ceux qui soutiennent le mouvement des sans-papiers ont pu s'installer à nouveau. Les militants syndicaux, qui avaient été contraints pendant plusieurs jours de montrer aux CRS leur carte d'adhérent à jour des cotisations pour pouvoir rentrer dans la Bourse du travail, y pénètrent désormais librement. Ce geste temporisateur s'explique par le fait que la persistance du mouvement, la multiplication des manifestations, les interventions de personnalités ont fini par mettre dans l'embarras les autorités de cette ville dont Mauroy est maire, poste qu'aujourd'hui brigue Martine Aubry. Mais cela ne règle bien sûr pas le problème.

Les sans-papiers ont été évacués la semaine dernière de la Bourse du travail et disséminés dans divers hôpitaux de la ville. Ils ont décidé de continuer leur grève de la faim. Dans certains hôpitaux la police empêche les visites. Et l'on sait par ailleurs que certains grévistes de la faim sont l'objet de pressions pour qu'ils cessent leur action.

Il est inacceptable que le gouvernement continue de mettre leur vie en danger en refusant de leur donner satisfaction.

Il faut que leur situation soit régularisée.

Et pas seulement la leur. Car ce sont tous les sans-papiers qui doivent avoir le droit de vivre librement dans ce pays.