Après l'annonce de la vente de RVI à Volvo, les réactions ont été nombreuses dans les ateliers de Vénissieux et de Saint-Priest. Tout le monde se fait du souci pour l'avenir des emplois. Et ce n'est pas les déclarations de Schweitzer à la télé déclarant que cet accord ne prévoit pas de suppressions d'emplois, qui ont rassuré. Déjà, lors des premières rumeurs sur le rachat de RVI par Volvo, la direction avait publié un communiqué qui réaffirmait que " RVI n'est pas à vendre ". Quelques semaines plus tard, c'est le contraire qui s'est passé. Et certains sont choqués de pouvoir ainsi, du jour au lendemain, être vendus à un autre patron avec les murs et les machines.

Pour l'instant le personnel est très peu informé des conséqences pratiques de cet accord. La direction affirme qu'il faut attendre l'accord des autorités européennes et américaines pour que le rachat devienne définitif.

Mais pour tous, il est clair que Volvo comme RVI vont essayer de " rationnaliser ", ce qui veut dire peut-être des productions abandonnées ou transférées sur d'autres sites, des fermetures d'ateliers voire d'usines avec, bien sûr, des suppressions d'emplois, dans les deux entreprises.

Bien sûr, RVI n'a pas eu besoin de Volvo pour supprimer du personnel.Aujourd'hui nous ne sommes plus que 14 000 dans le groupe alors que nous étions encore plus de 32 000 au début des années 80. A Vénissieux, la forge a été fermée aux congés 1999, la fonderie se vide peu à peu.

Quand deux partons se mettent d'accord entre eux, ce n'est certainement pas pour notre bien. La seule chose qui peut les freiner, qu'il s'agisse de Renault ou de Volvo (dont Renault va devenir le premier actionnaire), ce sera notre mobilisation et les luttes que nous serons capables de mener pour garantir nos droits.