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Dans les entreprises
La gendarmerie au secours des 35 h
Un postier, secrétaire-adjoint du syndicat SUD en Ille-et-Vilaine, a été arrêté à son domicile par trois gendarmes et gardé à vue pendant près de quatre heures le 14 avril. Son forfait ? avoir participé à l'organisation d'une des nombreuses grèves qui secouent La Poste contre la mise en place des 35 heures telles que l'administration les conçoit. En Ille-et-Vilaine, le mouvement avait gagné les centres de tri et la distribution du courrier pendant seize jours en février.
Région par région, et même bureau par bureau, La Poste voudrait profiter de la mise en place des 35 heures pour remettre en cause les horaires afin de pouvoir imposer une charge de travail de plus en plus lourde. En Ille-et-Vilaine, comme dans bien d'autres endroits, la direction avait manié la carotte et le bâton. Tout en prétendant " négocier " avec les syndicats, elle a eu recours, face à la grève, à des centres de tri parallèles et a porté plainte contre des grévistes. Deux mois plus tard, c'est pour " entrave à la liberté du travail " que la gendarmerie s'est saisie de ce militant qui risque à la fois des sanctions disciplinaires de la part de La Poste et des poursuites pénales.
Cette politique répressive ne peut qu'encourager les travailleurs de La Poste à lutter contre l'application des 35 heures. L'attitude de la direction de La Poste constitue une provocation. Il faut exiger l'arrêt de toute poursuite contre les grévistes !