Dassault (Argenteuil - 95) : Pour les 1 500 F on continue la lutte17/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1653.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dassault (Argenteuil - 95) : Pour les 1 500 F on continue la lutte

Engagée il y a une quinzaine de jours, l'offensive pour une augmentation de 1 500 F pour tous et une réelle diminution d'horaire à 35 heures, continue à l'usine Dassault d'Argenteuil.

Elle a pris également de la force sur d'autres sites comme à Biarritz ou à Argonnay, près d'Annecy.

Mercredi 8 mars, c'est à plus de 500 travailleurs d'Argenteuil que nous nous sommes rendus à Saint-Cloud où la direction générale devait négocier avec les organisations syndicales. Sur place, quelque 200 salariés de Saint-Cloud, le site qui regroupe les bureaux d'étude, nous attendaient, solidaires, derrière de vastes grilles qui, sur l'initiative de la direction, bloquaient la rue d'accès.

Les grilles semblaient solides, les chaînes paraissaient robustes, le directeur général avait beau parader, campé derrière la grille... il n'a pas fallu cinq minutes pour que l'accès soit libéré et que nous entrions tous sur le site.

Nous y sommes restés près de trois heures, le temps que la direction commence à reculer en s'engageant notamment sur une revalorisation immédiate de 800 F pour les nouveaux embauchés de moins de 30 ans et de moins de 5 ans d'ancienneté. Cette revalorisation anticipe deux promotions programmées sur les deux ans à venir. La direction concède également 1,5 % d'augmentation pour tous, alors qu'elle n'avait promis que 0 % encore cette année, une remise à plat des pauses alibis pour justifier les prétendues 35 heures, ainsi qu'un congé de fin de carrière financé par l'entreprise dès 58 ans.

Bien entendu, nous sommes loin du compte, en particulier pour les 1 500 F. Mais la combativité demeure et la fin de semaine a été agitée sur Argenteuil où plusieurs débrayages toniques, de deux à trois heures par jour, ont maintenu la direction locale sous pression et signifié à Dassault que nous n'entendions pas nous contenter de miettes alors même qu'il fait l'éloge des bénéfices de Dassault-Aviation dans tous les médias.

Cette semaine, les débrayages ont continué et nous sommes aussi nombreux à y participer. La direction générale a reporté une négociation initialement prévue pour le jeudi 16 mars. Il s'agit pour elle de ne pas fournir d'objectif et de tenter de nous faire croire que, pour elle, le conflit est terminé.

Mais nous sommes nombreux à penser et à agir pour la contraindre de céder sur l'ensemble de nos revendications.

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