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Dans les entreprises
Hôpitaux : Aubry et les médecins hospitaliers
Dans la foulée des discussions avec les syndicats de personnels hospitaliers (personnels non médicaux), le ministère avait engagé des négociations avec les syndicats de personnels médicaux.
Ce sont ces négociations qui ont abouti à la proposition là aussi d'un accord samedi 4 mars, prévoyant un certain nombre de... revalorisations salariales. Car si le personnel des hôpitaux a défilé dans les rues pour réclamer des effectifs, du matériel et des budgets pour les établissements, avec le personnel médical, les discussions ont porté directement sur les rémunérations : ainsi serait créée une prime pour les praticiens hospitaliers n'ayant aucune activité libérale à l'extérieur ou dans l'établissement. Cette prime annuelle de 25 000 francs en 2000 serait portée à 36 000 francs au 1er mai 2002. Les praticiens en début de carrière verraient leur rémunération augmenter de 16 % à partir du 1er novembre 2 000.
Le total de ce que le ministère annonce pour les praticiens hospitaliers s'élèverait à 1,5 milliard sur trois ans, 400 millions dès cette année. Il faut savoir que ces mesures concerneraient 22 000 praticiens hospitaliers sur toute la France. On peut comparer cela aux deux milliards pour les remplacements de 700 000 agents non médicaux.
Le gouvernement justifie ces augmentations, en particulier la prime pour les médecins n'ayant pas d'activité libérale, par une " compensation de leurs missions de service public ", et pour empêcher une " fuite vers le privé ", c'est-à-dire l'activité en cabinet de ville pour la plupart : pour les autres personnels, apparemment, les missions de service public vont de soi, et le gouvernement compte beaucoup plus sur le chômage pour éviter une fuite vers le privé...