Somedith (Marseille - 13) : Plus de 8 semaines de grève pour les chauffagistes !28/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1646.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Somedith (Marseille - 13) : Plus de 8 semaines de grève pour les chauffagistes !

Les chauffagistes grévistes de la Somedith ont finalement obtenu de rester Somedith, en dépit du rachat de leur entreprise par deux autres filiales, Dalkia et Elyo, des deux grands groupes : Vivendi et Suez-Lyonnaise des Eaux. Cela devrait leur garantir de garder les mêmes conditions de travail et de salaires alors qu'elles sont bien plus mauvaises dans les deux autres entreprises. Par ailleurs, est convenu que tout mouvement de personnel même concernant un seul travailleur sera considéré comme un plan social. Cela ne rassure pas les grévistes auxquels la direction a déclaré que l'avenir était assuré... pour deux ans, sous réserve qu'elle ait la paix sociale.

Mais la direction veut faire payer cette grève aux chauffagistes et joue la montre, renvoyant les grévistes de président en nouveau président, puis en directeur, faisant traîner pour le paiement des jours de grève et de l'organisation de la reprise.

La CGT demandait le paiement intégral des jours de grève, expliquant à juste titre que les travailleurs ont été contraints à la grève par la direction. Cette dernière a d'abord tout refusé en bloc, puis devant la détermination des grévistes, elle a proposé de verser à tout le personnel une prime au mois de juin sous réserve d'assiduité, de ponctualité, de qualité du travail, de productivité et, bien sûr, à condition qu'il n'y ait pas d'interruption de la production.

Le refus des grévistes a été clair et net : " On ne nous achète pas ", réclamant le paiement des jours de grève sans conditions. Et en janvier, pas dans six mois. La direction a alors proposé de verser tout de suite à tout le monde une prime correspondant au salaire de quatre semaines sur les huit semaines de grève. Les retenues sur le salaire correspondant au reste des jours de grève seraient étalées sur six mois. Elle a en même temps accepté de ne pas modifier l'organisation du travail.

Puis, alors que les grévistes étaient sur le point d'accepter cette proposition, elle a brutalement soufflé le froid en proposant le paiement de deux semaines de salaire en janvier et de deux semaines en juin. En plus, elle annoncerait un remaniement des équipes qui léserait les grévistes. Un travailleur de 55 ans, par exemple, perdrait 2 500 F par mois parce qu'il ne travaillerait plus en quarts. Il aurait à faire des remplacements au pied levé.

De plus, la direction qui ne tient pas à devoir rendre des comptes, après accident grave qui a eu lieu lors d'une intervention faite avec du personnel non qualifié travaillant sur le site, a voulu introduire une clause stipulant que syndicats et direction abandonneraient réciproquement les procédures juridiques en cours.

Face à cette attitude patronale destinée à user la combativité des chauffagistes grévistes, ceux-ci ne sont pas prêts à céder et la grève continue.

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