Ils son environ 63000, à l'échelle de l'ensemble du pays, à avoir été déboutés de leur demande de régularisation. "Sans-papiers" et donc sans travail normal, sans accès à un logement décent, privés de tous les droits sociaux élémentaires, ils sont condamnés à vivre dans la clandestinité. Ils vivent sous la menace d'une arrestation, d'une détention qui peut trop souvent se terminer par une expulsion.

La situation dans laquelle le gouvernement de ce pays les condamne à vivre est indigne. La fin de non recevoir que Chevènement, Jospin et Chirac opposent à leur légitime volonté de vivre normalement dans notre pays où ils habitent depuis de nombreuses années est inacceptable.

Depuis plusieurs mois maintenant Chevènement qui, il y a deux mois, a recommandé aux préfets de durcir leur attitude et de procéder à de plus nombreuses expulsions, espère décourager les sans-papiers qui n'acceptent pas leur sort et tous ceux qui les soutiennent. A Lille, à Saint-Denis et dans bien d'autres villes, des mouvements continuent. Des associations de sans-papiers appellent à des actions de protestation, des gestes de solidarité. Nous sommes solidaires de leurs initiatives.