Selon le rapport de la commission chargée d'observer la sécurité des installations scolaires, si cette sécurité s'améliore, elle le fait très lentement.

Ainsi, le nombre d'accidents dans les écoles primaires est en nette augmentation. Un autre fait est relevé : la lenteur avec laquelle s'opère la mise en conformité des machines dans les établissements techniques et professionnels. Rien de bien étonnant lorsque l'on sait que les établissements concernés doivent se débrouiller seuls, sans l'aide d'aucun service de l'Education nationale véritablement spécialisé en la matière.

Selon ce rapport, le risque d'incendie constitue l'une des principales menaces dans les établissements scolaires.

Il y a vingt-six ans, un collège parisien, rue Pailleron, brûlait en quelques minutes ; il y eut des dizaines de victimes. Pourtant, il existe toujours des dizaines de constructions de ce type reconnu dangereux par tous. Mais au-delà de cette situation inadmissible, de nombreux locaux scolaires sont totalement inadaptés au nombre d'élèves qui les fréquentent. Lors des interclasses par exemple, en temps normal, leurs déplacements peuvent être déjà l'occasion de bousculades dangereuses. En conséquence, la commission déclare s'attacher durant l'année 2000... à la manière dont s'effectuent les exercices d'alarme incendie dans les établissements !

C'est bien la moindre des choses. Mais il serait tout de même plus efficace de prévenir les conséquences d'incendies qui pourraient être catastrophiques, en engageant un véritable programme de transformation ou de reconstruction des locaux dangereux, ce qui supposerait d'y consacrer le budget nécessaire.