A partir du 1er janvier 2000, il pourra y avoir de la publicité virtuelle dans les retransmissions de matchs de football. C'est ce que vient de décider la FIFA, la Fédération internationale de football.

Pensez donc, lors d'un match retransmis sur les chaînes de télévision du monde entier, par exemple durant la coupe du monde, les publicités qui bordent le terrain sont forcément les mêmes pour tous, y compris pour des pays dans lesquels telle ou telle marque n'est pas présente. S'y ajoute le fait qu'une publicité rédigée en français (ou en anglais, en espagnol, etc.) a peu de chance d'être comprise dans des pays ne pratiquant pas ces langues. Le sigle ou le logo d'une marque ne peut d'ailleurs même pas être reconnu, par exemple par des dizaines de millions de téléspectateurs ayant un autre système d'écriture que l'alphabet latin, comme en Europe de l'Est et du Sud-Est, dans les pays arabes et dans l'immense majorité de l'Asie. Quel gâchis... pour les publicitaires et, derrière eux, pour les propriétaires desdites marques et leurs actionnaires !

Cela ne pouvait plus durer. Désormais, il y aura donc des " incrustations numériques " de publicités rédigées dans la langue du pays, ce procédé permettant même un changement complet de la marque pour tenir compte des spécificités commerciales locales, et des nouveaux contrats publicitaires juteux qui vont pouvoir être ainsi signés.

Le progrès technique en matière d'images virtuelles, le sport et les amateurs de foot n'y ont évidemment pas grand-chose à voir. Ou alors c'est malgré eux et au sens propre du verbe voir, car ces images virtuelles ne serviront qu'à imposer encore un peu plus aux téléspectateurs la publicité des marchands de cacahuètes, de pellicules photo, d'automobiles et autres. Les images seront virtuelles, mais pas leurs profits gonflés.