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Leur société
Sans-papiers : Des visiteurs inattendus
Mercredi 17 novembre, l'hôtel Ibis de la place Clichy, à Paris, a reçu des visiteurs inattendus. Une délégation de sans-papiers est venue protester contre l'utilisation d'une partie des hôtels Ibis, du groupe Accor, comme centres de rétention pour les étrangers sans papiers. En effet, divers locaux de cette chaîne hôtelière sont utilisés, dénonce la Coordination nationale des sans-papiers, comme lieux de détention pour des familles entières, enfants en bas âge compris.
Le directeur des Opérations des hôtels Ibis aurait reçu la délégation des sans-papiers, qui a été informée que les dirigeants du groupe Accor avaient entamé des pourparlers avec le gouvernement pour que les hôtels Ibis " soient réservés à leur vocation initiale : loger les touristes volontaires ".
Cette action lève une fois de plus le voile sur le scandale que constituent aujourd'hui les centres de rétention où séjournent dans des conditions inacceptables des immigrés en situation irrégulière, certains dans l'attente d'un procès et d'autres dans celle d'une expulsion. Aucun recensement de ces centres n'existe. Ils échappent donc à tout contrôle. Manque d'hygiène, pressions et brutalités : diverses associations protestent et demandent que les pouvoirs publics les informent et leur donnent accès à ces centres. Nous soutenons bien sûr leurs initiatives. L'existence des centres de rétention est un scandale qui montre l'urgence d'un changement de politique de la part du gouvernement vis-à-vis des sans-papiers.
Il faut l'arrêt des expulsions, la fermeture des centres de rétention, la libération des sans-papiers emprisonnés pour défaut de papiers. Il faut imposer la régularisation de tous les sans-papiers.