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Leur société
Les médecins scolaires ne veulent pas faire les frais des restrictions
Mardi 9 novembre, les médecins scolaires sont à nouveau descendus dans la rue et ont manifesté devant l'Assemblée nationale.
Depuis plusieurs années, cette profession, qui regroupe près de 2 000 praticiens chargés du suivi des 12 millions d'enfants scolarisés, dénonce le manque d'effectifs pour mener à bien leur mission. Et le budget 2000 de l'Education nationale ne prévoit pas de remédier à ce problème. Il ne projette la création que de 10 postes de médecins, contre 30 en 1999.
Pourtant, le problème du sous-effectif de l'encadrement médical à l'école est réel : aujourd'hui, un médecin scolaire a en charge une moyenne de 7 000 élèves, alors même que les textes officiels reconnaissent qu'une moyenne de 5 000 devrait être un maximum. D'autant qu'avec la dégradation de la situation de nombreuses familles, leur intervention prend une importance croissante dans la détection de certaines maladies ou défaillances chez les enfants.
Peu de temps après sa prise de fonction en 1997, Ségolène Royal, ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, déclarait que " la santé des élèves est une des conditions indispensables à leur réussite scolaire " et que des actions allant dans ce sens allaient être engagées.
On voit ce qu'il en est aujourd'hui. Il en va de la médecine scolaire comme du reste de l'Education nationale : Jospin et ses ministres se sont empressés d'enterrer leurs belles promesses pour appliquer, dans ce domaine comme dans tous les services publics, une politique de restrictions budgétaires.