La grève du jeudi 28 octobre, dans les services de La Poste du Val-de-Marne, lancée par les syndicats Sud, CGT et FO, contre l'application des 35 heures par La Poste, a été suivie à 35 %, selon les chiffres de la direction.

Ce n'est pas si mal, vu la dispersion dans de nombreux services de taille très variables, des 3700 postiers du 94.

La manifestation organisée ce jour-là à Créteil a rassemblé un cortège dynamique de 500 personnes (deux fois plus qu'en mars 99), des facteurs principalement.

Les raisons ne manquent pas de se faire entendre par la grève et les manifestations : dans tous les services, il manque du personnel, et les conditions de travail se dégradent, surtout chez les facteurs.

Au bureau de Fontenay-sous-Bois, début octobre, une grève de 5 jours a eu lieu contre le choix de la direction d'imposer aux facteurs de faire deux tournées par jour, malgré le manque d'effectifs. Les grévistes ont imposé quatre nouveaux facteurs.

L'application du projet d'aménagement de la réduction du temps de travail n'arrange pas les choses. La Poste veut en profiter pour imposer des horaires de plus en plus contraignants, pour répondre aux besoins des grosses entreprises.

Par exemple, La Poste veut remettre en question les repos du samedi, pour faire distribuer ce jour-là le courrier publicitaire.

D'après leurs études, ce courrier serait moins jeté directement à la poubelle sans être lu, le week-end. Bien sûr, cela se ferait sans augmenter les effectifs, voire en les diminuant.

Services après services, La Poste s'attaque aux postiers. Cette journée de grève dans le Val-de-Marne vient s'ajouter aux différentes grèves qui ont eu lieu, à Paris, début octobre, et en province, comme celle du centre de tri de Bordeaux.

En insistant de la sorte, La Poste va finir par rassembler tous les postiers contre elle ! Elle ne l'aura pas volé !