- Accueil
- Lutte ouvrière n°1633
- Plus que jamais ! Liberté pour Mumia Abu Jamal !
Dans le monde
Plus que jamais ! Liberté pour Mumia Abu Jamal !
Mardi soir 26 octobre a été connue la décision du juge fédéral William Yohn de reporter l'exécution de Mumia Abu Jamal, ancien journaliste et militant des Panthères Noires, condamné à mort en 1983 à Philadelphie pour le meurtre, qu'il a toujours nié, d'un policier blanc le 9 décembre 1981.
L'exécution par injection mortelle programmée pour le 2 décembre n'aura donc pas lieu et Mumia Abu Jamal bénéficie d'un sursis de plusieurs mois qui pourrait encore se prolonger si ses avocats parviennent à obtenir la révision du procès.
C'est dire que si les échéances sont ajournées, tout n'est pas gagné. Car il faut imposer non seulement la révision du procès de Mumia Abu Jamal, mais aussi sa libération et l'établissement de son innocence.
Le juge Yohn prévoit de s'atteler rapidement à la lecture des requêtes des avocats qui font état dans un dossier de 150 pages de 29 violations des droits constitutionnels du condamné. Les avocats réaffirment que des " preuves convaincantes " de l'innocence de Mumia Abu Jamal ont été ignorées jusque-là par les tribunaux et maintiennent que Mumia Abu Jamal a été victime de discrimination raciale.
Différentes procédures sont désormais possibles dont la plus décisive serait l'ouverture d'un nouveau procès, perspective qu'avait repoussée la Cour suprême des Etats-Unis, le 4 octobre dernier. Aujourd'hui il est du ressort du juge Yohn d'imposer cette révision et tous les mouvements qui soutiennent Mumia Abu Jamal estiment que l'ampleur des manifestations de soutien pèseront pour imposer cette révision.
Mumia Abu Jamal aurait dû être exécuté en 1995, mais une semaine avant l'exécution une suspension avait été décidée précisément à cause de l'ampleur que prenaient alors les mouvements de protestation. Il faut à nouveau arracher Mumia Abu Jamal à la mort et obtenir non seulement qu'il puisse prouver son innocence mais qu'il recouvre enfin la liberté après 17 ans d'emprisonnement arbitraire, vivant la véritable torture que constitue la menace continuelle d'une exécution capitale.