La Poste - Paris 09 : Contre les suppressions d'emplois, le mouvement continue22/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1632.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Paris 09 : Contre les suppressions d'emplois, le mouvement continue

Après quatre jours de grève diversement suivis à la distribution de La Poste Paris 09, mercredi 13 octobre a eu lieu le vote organisé par la direction pour recueillir l'avis des facteurs sur ses différents projets de réorganisation du travail.

Il fallait choisir entre trois propositions différant sur les heures de prise de travail ou la façon d'organiser la distribution, mais pas sur les quarante suppressions d'emplois. Or, dans les assemblées générales de la semaine précédente, une revendication avait nettement entraîné la majorité des facteurs : pas de suppressions d'emplois ! Aussi, les syndicats ont proposé un projet n°4 comprenant le refus des suppressions d'emplois, pas de prises de service anticipées ni de charges plus lourdes. Un bulletin de vote n°4 fut distribué à l'entrée du bureau, le jour du vote, par une dizaine de facteurs grévistes en plus des syndicalistes. Le fait de voir de simples collègues de travail s'impliquer dans la bataille a sans doute joué dans le choix des facteurs puis leur mobilisation : sur 240 votants, 140 se sont prononcés sur le projet n°4, c'est-à-dire contre les suppressions d'emplois. Le directeur voulait l'avis des facteurs du bureau, eh bien, il l'avait ! Aussi, quand celui-ci a annoncé le lendemain jeudi que les bulletins pour le n°4 étaient nuls, ce fut la colère. Et la grève fut votée à une énorme majorité de la distribution, piétonne et motorisée. Nous sommes alors partis en manifestation à plus de 150 à la direction de La Poste de Paris-Centre, au Louvre, aux cris de " Pas de suppressions d'emplois ", " Un postier de plus c'est un chômeur de moins ", " Jacquet, (le directeur) ton projet, si tu savais où on se le met... ", ce qui rappelait aux plus jeunes d'entre nous les manifs lycéennes. Le long du cortège, nous avons eu des manifestations de soutien d'usagers.

Les suppressions d'emplois confirmées lors de l'entrevue à Paris-Centre, il fut donc décidé de se retrouver à nouveau le lendemain matin en AG. Après trois heures d'assemblée, le directeur accepta de recevoir à nouveau une délégation... si nous reprenions le travail !

Ce fut un tollé général. Et même les chefs d'équipe ont pris parti pour les grévistes en refusant de les pointer. Le vendredi 15 octobre, la grève a été votée par une centaine de camarades. Nous étions un peu moins nombreux que la veille, mais une loi antigrève à La Poste nous compte en grève samedi et dimanche si nous y sommes le vendredi. Aussi, tout le monde était plutôt content de se retrouver si nombreux à montrer notre détermination ! Quant à la réunion avec le directeur, il y fut confirmé que 9 emplois étaient rendus, ce qui était insuffisant pour tout le monde.

Lundi 18, la grève était beaucoup plus minoritaire. Il fut donc décidé de retourner discuter avec les collègues pour amener du monde à une assemblée le jeudi 21 octobre, veille de la présentation d'un nouveau projet par le directeur. Un préavis a été déposé par tous les syndicats pour le lundi suivant, car plusieurs dizaines de facteurs sont toujours mobilisés contre les suppressions d'emplois et bien décidés à tout faire pour entraîner plus de monde dans le mouvement, à Paris 09, mais aussi si possible dans d'autres bureaux touchés par les suppressions d'emplois.

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