A l'Alstom, la direction n'a pas perdu de temps après la fusion Alstom - ABB pour préparer des charrettes de licenciements.

A l'établissement LCA La Courneuve, un établissement de 200 techniciens, dessinateurs et ingénieurs, il nous est parvenu un document qui prévoit froidement notre disparition ou presque. Sur les 191 que nous sommes aujourd'hui, nous ne resterions qu'à 28 salariés. La réorganisation ne vise pas que notre seul établissement : de l'Angleterre à la Suède en passant par Belfort et Paris, ce sont près de 2 000 emplois qui disparaîtraient sur les 4 300 qui dépendent de l'activité Turbine - Vapeur.

En fait cette réorganisation va toucher tous les secteurs d'ABB - Alstom. Ainsi, la semaine dernière, les camarades de Rateau qui travaillent sur le même site que nous ont débrayé pour protester contre la séparation de leur établissement en deux entités. Ils craignent que la direction profite de cette opération pour les diviser et supprimer des emplois.

A LCA, dès que nous avons reçu le document menaçant, tout le monde s'est réuni. Nous avons décidé d'aller voir la direction pour lui demander de s'expliquer et de démentir le document, s'il s'agissait d'un faux. Dans le cas contraire nous avons affirmé que nous ferions tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre notre emploi, ici comme dans le groupe.

Nous ne manquons effectivement pas d'alliés. Alstom croit pouvoir faire ce qu'il veut. Mais les travailleurs ont la force de l'en empêcher.