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- Lutte ouvrière n°1627
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Leur société
Application de la loi Aubry : Une aggravation des conditions de vie pour les travailleurs
Quelques exemples cité dans nos pages «Entreprises» l'illustrent: la première loi Aubry a entraîné pour les travailleurs des conditions de travail qui sont révisées à la baisse, en particulier par l'allongement des journées de travail en échange de quelques jours de congés à des dates choisies par la direction, la création d'équipes aux horaires déments, comme à La Poste (et cela, ce n'est pas seulement à Bordeaux mais dans nombre de centres de tri que La Poste voudrait le faire), l'instauration du travail de nuit là où il n'existait pas comme à Citroën Saint-Ouen...
Voilà donc le contenu des accords sur la « RTT» (réduction du temps de travail) signés dans le cadre de la première loi Aubry, une loi présentée en son temps comme un grand pas en avant pour les travailleurs et « le» moyen de lutter contre le chômage. Rappelons aussi qu'en général ces accords, quand ils ont été signés par au moins un syndicat dit « représentatif», permettent aux patrons de toucher des subventions!
La seconde loi actuellement en discussion est de la même eau. Elle légalise l'aggravation des conditions de vie des travailleurs, ne garantit pas le maintien de leurs salaires, et n'impose aucune embauche au patronat pour toucher les aides de l'État.
Et si Seillière, le représentant du MEDEF, se déclare adversaire de cette loi, c'est parce que le patronat voit bien que le rapport de force est en sa faveur et qu'il voudrait pouvoir faire ce qu'il veut dans les usines, sans aucun cadre législatif du tout!