Le 40ème congrès de Lutte Ouvrière19/12/20102010Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/2011/01/132.png.484x700_q85_box-6%2C0%2C592%2C846_crop_detail.jpg

Le 40ème congrès de Lutte Ouvrière

Lutte Ouvrière a tenu son congrès annuel le week-end des 4 et 5 décembre derniers. Il a entendu et discuté différents rapports d'activité, et par ailleurs procédé à l'élection des organes de direction de LO.

Comme nous le faisons chaque année, nous avons consacré un temps important aux interventions de nos camarades qui militent sur les mêmes bases que nous dans une dizaine de pays : États-Unis, Turquie, Grande-Bretagne, Belgique, etc. Il ne s'est pas agi d'un simple tour d'horizon, mais du partage d'expériences militantes.

Les interventions de nos camarades en Côte d'Ivoire et en Haïti nous ont particulièrement touchés, étant donné les situations spécialement révoltantes dans lesquelles les populations de ces pays sont plongées, pays où la responsabilité passée, voire présente, de la bourgeoisie française et de son État est lourdement engagée.

Le présent numéro de Lutte de Classe est entièrement consacré aux textes politiques d'orientation (Crise économique, Situation internationale, Situation intérieure) qui ont été discutés dans l'organisation et votés à cette occasion, à l'unanimité des congressistes.

La crise économique et financière a donc été au centre de nos discussions. Elle a d'ores et déjà bouleversé la vie de millions de familles ouvrières frappées par les fermetures d'entreprises et par le chômage. Et sur ce terrain, nous ne sommes pas à l'abri de ce qui se passe en Grèce ou en Irlande. La crise déclenchée voici deux ans se prolonge et s'aggrave. Aucun pays ne sera épargné.

Tous les chefs d'État s'étaient engagés à mettre au pas les financiers, à les contrôler, voire à « moraliser » leur fonctionnement, mais c'est le contraire qui se passe. Les États, que leurs gouvernements soient de droite ou se disent de gauche, obtempèrent aux ordres des financiers et des capitalistes. Il n'y a aucune illusion à se faire dans un éventuel retour du Parti socialiste au pouvoir en 2012.

La situation exigerait, pourtant, de s'affronter aux financiers, au grand patronat. Stopper leurs plans de licenciements, embaucher les CDD, les intérimaires, augmenter les salaires et les pensions, il faudra le leur imposer. La chose ne dépend pas d'une élection, mais de changements profonds dans la société, que seules la mobilisation et la force collective des travailleurs peuvent imposer.

L'espoir pour les travailleurs ne peut venir que d'une explosion sociale, il ne peut venir que d'en bas.

C'est le seul moyen d'imposer les mesures que la situation impose : l'expropriation des banquiers, le contrôle des travailleurs sur les entreprises, et des mesures contraignantes contre le patronat, comme l'interdiction des licenciements et le partage du travail, qui seules sont en mesure de mettre fin au chômage.

Voilà les axes de nos interventions que nous avons décidés dans ce congrès, et qui sont développés dans les textes qui suivent.

Nous profiterons bien sûr de l'élection présidentielle pour diffuser plus largement nos idées et notre programme. À ce propos, nous avons voté la motion suivante :

«Le congrès décide la participation de Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle de 2012. Il désigne Nathalie Arthaud pour être sa candidate.»

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