Des listes de Lutte ouvrière aux élections régionales04/04/20212021Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/2021/04/215.jpg.484x700_q85_box-0%2C0%2C1383%2C2000_crop_detail.jpg

Des listes de Lutte ouvrière aux élections régionales

Lors des élections régionales des 13 et 20 juin prochains, si elles se tiennent effectivement à ces dates, Lutte ouvrière présentera des listes dans douze régions métropolitaines (toutes sauf la Corse) et à l’île de La Réunion.

Pour les grands partis comme le PS ou Les Républicains, les régions, qui brassent maintenant plusieurs milliards d’euros, sont des enjeux importants en termes de pouvoir, de carrières, de relations avec la bourgeoisie locale aussi. Les régions sont notamment chargées du « développement économique », autrement dit des subventions publiques aux entreprises privées. Plusieurs dirigeants politiques espèrent faire de leur élection une rampe de lancement pour l’élection présidentielle : Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez à droite. Les partis de gauche et le RN cherchent aussi à se placer pour la suite. Quant aux macronistes, ils espèrent éviter une déroute semblable à celle des municipales de 2020, et préserver ainsi les chances de leur champion pour 2022.

Pour les communistes révolutionnaires que nous sommes, loin de tout ce théâtre politicien, ces élections sont l’occasion d’exprimer des idées, de faire entendre le camp des travailleurs, pour reprendre l’intitulé de nos listes. Elles peuvent permettre à celles et ceux qui s’en revendiquent de se compter. Tout au long de la crise sanitaire qui a débuté il y a un an, le gouvernement a fait la démonstration de son incurie. Au-delà de cette incurie gouvernementale, l’économie capitaliste a montré que, malgré les prouesses scientifiques, elle ne pouvait répondre aux défis posés par le Covid-19. Après des décennies de coupes budgétaires, les services hospitaliers ont été débordés par l’afflux de patients et le personnel n’avait même pas les moyens de s’équiper même les masques manquaient. Maintenant cela se manifeste par l’insuffisance de la production de vaccins par les laboratoires pharmaceutiques… et toujours par les limites scandaleuses des capacités d’accueil des hôpitaux et leur manque de personnel. Le marché, la loi du profit et la gestion capitaliste sont des obstacles à la lutte contre cette pandémie. Ils font de celle-ci un accélérateur de la crise économique, avec le chômage de masse qui en découle.

Pour les travailleurs conscients, les élections sont une occasion supplémentaire se regrouper, se compter, s’organiser et faire entendre leurs idées auprès d’un cercle plus large d’auditeurs. S’organiser, cela signifie se doter d’un parti qui représente ses intérêts politiques. Face à la brochette sans cesse renouvelée de partis qui défendent l’ordre social en place, les travailleurs doivent bâtir le leur.

Pour changer leur sort, pour mettre un terme à la dégradation de leurs conditions d’existence comme au drame du chômage, pour enrayer l’évolution réactionnaire de toute la société qui s’aggrave de jour en jour, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs mobilisations collectives. Ils doivent s’appuyer sur le rôle vital qu’ils jouent au quotidien dans le fonctionnement de la société pour contester le pouvoir aux capitalistes.

C’est ce programme que chercheront à faire entendre les candidats des listes Lutte ouvrière dans ces élections régionales, comme Nathalie Arthaud cherchera à le faire lors de l’élection présidentielle de 2022.

1er avril 2021

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