Émissions télévisées et radiodiffusées de la campagne des élections législatives09/07/20122012Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/2012/07/145.png.484x700_q85_box-20%2C0%2C575%2C804_crop_detail.png

Émissions télévisées et radiodiffusées de la campagne des élections législatives

1ère émission (1'45) - mardi 29 mai 2012 - Nathalie Arthaud

Hollande a pris la place de Sarkozy mais la liste de plans de licenciements s'allonge sans que le nouveau gouvernement s'engage à arrêter l'hémorragie. Pour ce qui est du pouvoir d'achat, il n'est question que d'un coup de pouce, et pour le seul smic.

Certains pensent qu'« il faut laisser le temps au gouvernement ». Mais le gouvernement a eu le temps de prendre des engagements vis-à-vis des banques en les assurant que la dette de l'État leur sera payée rubis sur l'ongle ! Il a pris le temps de rassurer l'OTAN, l'Union européenne, les dirigeants des grandes puissances !

Est-il tellement plus compliqué de prendre des engagements vis-à-vis des travailleurs d'ArcelorMittal, de Petroplus, de Fralib ou de PSA Aulnay ?

Les travailleurs ont intérêt à montrer qu'ils ne se contentent pas de voir Hollande remplacer Sarkozy et qu'ils ont des revendications vitales qu'ils entendent imposer. Les élections législatives peuvent en être l'occasion.

Lutte Ouvrière présente des candidats partout pour populariser le programme de lutte que j'ai défendu à l'élection présidentielle et pour permettre aux électeurs qui se revendiquent du communisme de s'exprimer.

Le Parti socialiste et ses acolytes sont assurés d'avoir la majorité dans la prochaine Assemblée ! Plutôt que de donner un chèque en blanc à Hollande en votant pour les candidats de la majorité présidentielle, l'électorat ouvrier a intérêt à montrer qu'il ne se contentera pas du changement à la tête de l'État.

Voter pour les candidats de Lutte Ouvrière, c'est montrer que l'opposition à la nouvelle équipe au pouvoir ne vient pas seulement de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des adversaires les plus déterminés du grand patronat et du système capitaliste. C'est affirmer que, si le gouvernement est sous la surveillance des marchés financiers, il est aussi sous celle de travailleurs qui ne se laisseront pas faire.

2e émission (1'45) - mardi 5 juin 2012 - Nathalie Arthaud

L'avenir des travailleurs ne se décide pas dans les couloirs feutrés du Palais Bourbon mais dans ceux des conseils d'administration des groupes industriels et financiers.

Alors, nous nous présentons pour défendre un programme de luttes car quelle que soit la future Assemblée, les travailleurs auront à se battre pour imposer leurs intérêts vitaux.

Face aux plans de licenciements qui se multiplient, il faut interdire les licenciements et répartir le travail entre tous, sans diminution de salaire.

Il manque aussi du personnel dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les transports. Il faut créer des emplois en procédant à de grands travaux comme la construction de logements sociaux. Au lieu d'être aspirés par la spéculation, les profits des groupes capitalistes comme les revenus des gros actionnaires doivent servir à financer ces emplois.

Il faut aussi obtenir une augmentation générale des salaires et des retraites, indexée automatiquement sur les hausses de prix pour faire face aux coûts de plus en plus importants de la santé, du carburant, et de toutes les charges. Qu'en 2012, il apparaisse utopique de porter le smic à 1 700 euros alors que des milliards inutiles s'accumulent à un pôle de la société, montre toute l'absurdité du capitalisme !

Il faut imposer un contrôle des entreprises par les travailleurs et par la population, en exigeant la suppression du secret industriel. On pourrait ainsi voir où va l'argent et contester les décisions avant qu'il ne soit trop tard.

Pour affirmer votre accord avec ce programme de lutte, votez pour les candidats de Lutte Ouvrière.

3e émission (2'30) - Mardi 12 juin 2012 - Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier

Nathalie Arthaud :

Hollande aura probablement la majorité qu'il souhaite à l'Assemblée nationale. Les électeurs des classes populaires n'ont cependant aucune illusion à se faire : ce ne sera pas le « changement » promis.

L'élection présidentielle passée, les licenciements ont repris et se multiplient. C'est pousser une partie croissante du monde du travail vers le chômage et la pauvreté pour enrichir une minorité d'actionnaires.

Jean-Pierre Mercier :

Peugeot-Citroën, où je travaille, se prépare à fermer l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Ce qui signifie 3 500 travailleurs réduits au chômage, 10 000 peut-être avec les sous-traitants.

Notre travail a enrichi la famille Peugeot et a permis à l'entreprise d'accumuler un solide matelas financier, qui suffirait largement à assurer le maintien de l'emploi de tous sans diminution de salaire, en répartissant le travail entre les différentes usines du groupe, sans en fermer aucune.

Ce serait un choix de bon sens qui assurerait aux uns leur emploi ; aux autres, moins d'usure au travail ; à toute la société enfin, de ne pas aggraver le chômage dans un département déjà sinistré.

Mais ce choix n'est même pas envisagé !

Nathalie Arthaud :

Aux groupes capitalistes irresponsables, il faudrait imposer des mesures contraignantes. Le gouvernement ne le fera pas.

Jeter des travailleurs à la rue et les priver de ressources est pourtant un crime social. Interdire les licenciements est une mesure d'urgence par ces temps de crise.

L'augmentation des salaires et des retraites et leur indexation automatique sur les hausses de prix est nécessaire pour préserver le pouvoir d'achat. Il y va de la survie des travailleurs et de ceux, petits commerçants, artisans, paysans, dont les revenus dépendent de la consommation des salariés.

Lutte Ouvrière n'aura pas de députés. Nous continuerons cependant à dire la vérité aux travailleurs, même si elle n'est pas agréable à entendre. Il est toujours plus facile de faire miroiter de faux espoirs que d'affirmer que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres luttes pour se défendre.

Les élections terminées, Lutte Ouvrière sera toujours du côté des exploités. Sa raison d'être est d'agir dans les entreprises et les quartiers populaires pour que les exploités se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Nous continuerons à affirmer que les travailleurs ont la force de se défendre contre l'exploitation patronale car ce sont eux qui font tourner l'économie. Organisés et conscients, ils ont la capacité de faire bien plus : prendre la direction de la production et de la société. Ils le feraient infiniment mieux que les riches parasites, préoccupés de leur seul profit privé et qui mènent la société au désastre.

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