Pologne : vers une collaboration entre Solidarité et Jaruzelski ?01/12/19861986Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/1986/12/5_0.jpg.484x700_q85_box-27%2C0%2C2451%2C3504_crop_detail.jpg

Pologne : vers une collaboration entre Solidarité et Jaruzelski ?

Près de cinq ans après le coup d'État du général Jaruzelski interdisant Solidarité, et mettant fin du même coup au développement au grand jour d'une organisation de masse et à l'agitation sociale qui avaient commencé avec les grèves de l'été 1980, un tournant dans la politique du gouvernement polonais est-il en train de s'amorcer ?

Jaruselski, en juin dernier, avait fait la vague proposition de création d'un Conseil consultatif auprès du Conseil d'État, Conseil qui s'ouvrirait à « des personnalités indépendantes du pouvoir », et il avait évoqué la mise sur pied d'un Institut des droits du citoyen auquel seraient attribués les pleins pouvoirs. La presse s'était alors interrogée sur l'éventualité d'une ouverture politique.

Mais c'est le 11 septembre dernier que Jaruzelski a fait un geste spectaculaire en libérant la quasi totalité des prisonniers politiques de Pologne, c'est-à-dire pour l'essentiel, les dirigeants de Solidarité jusque-là encore emprisonnés.

L'amnistie pour solidarité

Quelle signification les dirigeants polonais voulaient-ils donner à leur geste et qu'en attendaient-ils ? Le ministre de l'Intérieur, le général Kiszczack, qui s'est exprimé à ce sujet déclarait le lendemain à l'agence de presse polonaise P.A.P., parlant de la libération des prisonniers politiques, « qu'elle constituait un test particulier du réalisme politique et de la bonne volonté des Occidentaux... » , ajoutant : « Cette mesure répond aux appels publics de l'Eglise. C'est pourquoi nous nous attendons à une réaction constructive de sa part et à un soutien réel et actif ». Ainsi la libération des prisonniers par le gouvernement polonais est d'abord un geste qui vise à trouver un soutien du côté des Occidentaux et de l'Eglise.

Les problèmes qui contraignent le gouvernement polonais à appeler à l'aide, sont ceux créés par la situation économique catastrophique du pays. Le quotidien français Le Figaro du 7 novembre 1986 rapporte que le ministre des Finances « vient d'admettre que à Pologne était étranglée par sa dette extérieure qui a atteint 33,4 milliards de dollars »... « Le ministre admet que l'on ne s'en tirera pas sans la « compréhension des créditeurs » permettant une solution relativement globale. Le ministre a aussi révélé que les autorités comptent éliminer peu à peu les subventions permettant de maintenir les prix, notamment alimentaires, plus bas que les coûts ».

Quand on se souvient que l'annonce de mesures semblables fut à plusieurs reprises en Pologne à l'origine de grèves ou de troubles sociaux, on comprend que le même communiqué où le bureau politique du Parti annonce de nouvelles mesures d'austérité souligne aussi ses inquiétudes et ses soucis : « Sans une argumentation complète et profonde, sans un accès aux couches les plus larges de la population, aux travailleurs, il ne sera pas possible d'obtenir la compréhension et en conséquence l'approbation populaire des exigences qu'il faut remplir pour réaliser le plan de l'année prochaine ».

Le gouvernement polonais se trouve donc face à des problèmes qu'il craint de ne pouvoir résoudre sans trouver des appuis financiers à l'extérieur et sans désarmer l'opposition à l'intérieur. Pour parvenir à l'un comme à l'autre, il lui faut convaincre qu'il y a quelque chose qui change en Pologne, même si ce sont les mêmes hommes qui se maintiennent à la tête du pays.

Les avances de walesa et kuron

Les dirigeants de Solidarité quelques jours plus tard, le 30 septembre, ont répondu dans une conférence de presse en annonçant par la voix de Walesa lui-même la formation d'un conseil provisoire agissant au grand jour, et la dissolution des organes de direction clandestins du syndicat. Walesa s'expliquait sur ce qu'il attendait d'une telle décision. Il renouvelait à cette occasion la revendication d'un « retour au pluralisme des syndicats et des associations dans le cadre défini par la Constitution ». Mais il exprimait également son espoir que puisse « être trouvé le début de la route conduisant au dialogue et à l'entente » avec le pouvoir, « d'une entente qui permettrait de sauver le pays d'une catastrophe économique et politique ». Il déclarait aussi : « Nous sommes disposés à liquider ce qui dans l'esprit des autorités constitue une barrière élevée par Solidarité. Nous voulons témoigner de notre bonne volonté ».

Affirmer l'existence légale de Solidarité alors que celle-ci était sous le coup de l'interdiction, c'était à la fois braver la loi et braver le gouvernement, et cela pouvait passer pour un geste de défi. De même que réclamer « un retour au pluralisme » même si c'était en précisant « dans le cadre défini par la Constitution ».

Mais le geste de Solidarité pouvait aussi être interprété différemment, parce qu'il y avait en même temps la déclaration de dissolution de l'organisation clandestine, et l'affirmation de sa bonne volonté à collaborer avec le pouvoir pour sauver le pays des difficultés économiques. Ce qui, plutôt qu'un défi, était au contraire une offre de service faite au gouvernement.

Walesa et un autre dirigeant, Jacek Kuron, le fondateur du K.O.R. (Comité de défense des ouvriers), autre figure marquante de l'organisation, ont par leurs déclarations ultérieures précisé les intentions de la direction de Solidarité.

Walesa, dans une interview qu'il a donnée à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel du 3 novembre 1986, dit, lui aussi : « Le temps presse pour notre économie et notre environnement. Il est minuit moins cinq ». Il y réaffirme qu'il n'a jamais été partisan des sanctions économiques prises par les États-Unis contre la Pologne après la coup d'État de Jaruzelski, même si, étant lui-même prisonnier, et étant données les circonstances, il avait choisi de se taire à ce sujet. Interrogé sur le souhait qu'il avait formulé d'aller plaider la levée de ces sanctions économiques aux USA mêmes (s'il avait eu la possibilité d'aller chercher le prix de la fondation John Rogers qui lui avait été attribué), Walesa a déclaré : « Sans l'aide de l'Ouest, il est impossible de trouver une issue à notre misère économique ». Une condition pour cela, c'est « l'instauration d'un nouveau climat social en Pologne qui tienne compte des attentes de la population. Chaque pas dans cette direction sera, je le crois, pas seulement apprécié par la population polonaise, mais par celle du monde entier ». Et questionné sur ce qu'il attendait dans un avenir proche, Walesa a répondu : « Beaucoup de discussions, beaucoup d'expériences, pas beaucoup de choses concrètes », précisant que Solidarité, la population et le gouvernement sont contraints à des solutions pragmatiques et « pluralistes ». « La terrible crise économique et sociale serait, sinon, aggravée. Nous avons offert notre bonne volonté, nous sommes prêts à une franche et profitable collaboration et véritablement tout de suite ».

Ce que dit Walesa va dans le même sens que les propos du ministre de l'Intérieur Kiszczack, et dans le même sens que ce que veulent Jamzelski et les dirigeants polonais tel que cela se trouve exprimé dans la déclaration du bureau politique du Parti.

Jacek Kuron dans une interview donnée au journal français Le Monde du 2-3 novembre 1986 ne dit pas autre chose. Il précise un peu plus la politique de Solidarité : « Notre objectif premier doit donc être la reconstruction du pays. Nous devons absolument dire clairement qu'aucune amélioration rapide des conditions de vie n'est possible. Nous perdrions toute crédibilité si nous ne le clamions pas haut et fort ».

« Je suis persuadé que les Polonais sont capables d'un très grand effort et qu'ils sont prêts à des sacrifices s'ils ont la conviction de reconstruire leur pays pour eux-mêmes. Seule une présence réelle et authentique de Solidarité peut leur donner une espèce de garantie. Par conséquent, le premier pas vers la reconstruction du pays doit être le retour du syndicat dans la vie publique, son action à visagedécouvert. Il faut imposer le pluralisme par une politique de fait accompli ».

Jacek Kuron s'explique plus loin suce qu'il entend par « imposer le pluralisme par une politique de fait accompli ». Il précise également ce que Solidarité devrait à son avis pouvoir attendre en échange de l'offre de service qu'elle fait au gouvernement, et en quoi il y voit un intérêt. « Il faut se préparer à au moins deux évolutions. Premièrement l'arrestation des membres du conseil provisoire de Solidarité et de ses représentations régionales ».. indiquant qu'il faudrait « trouver immédiatement des gens pour remplacer les personnes arrêtées, et surtout ne pas replonger dans la clandestinité ». Et « seconde possibilité : les autorités ne procèdent à aucune arrestation et minimisent notre action »... « Nous devrions alors partir du principe que le pouvoir - ou du moins une partie du pouvoir souhaite réellement débloquer la vie sociale. Nous devrions également admettre que sa situation n'est pas aisée : ce qu'il peut offrir à la société est en-deça non seulement de ce qu'elle désire mais également de ce qu'elle possède déjà, à savoir Solidarité. Or le pouvoir ne peut pas reconnaître officiellement le syndicat. C'est impossible et on n'y changera RIEN » (souligné par nous). Et Jacek Kuron de conclure :''Si nous voulons élargir le champ des libertés, nous devons multiplier des faits accomplis acceptables par le pouvoir. Multiplier les initiatives parallèles, élargir l'autogestion dans les entreprises et dans les communes, créer toutes sortes de comités et de groupes d'action civique, développer l'enseignement parallèle, lancer toutes les actions possibles et imaginables dont a besoin le pays ».

Jacek Kuron propose donc à Jaruzelski et aux hommes au pouvoir à Varsovie, une collaboration qui permettrait à Solidarité de se développer grâce à une tolérance de fait, sans pour autant exiger une reconnaissance officielle. D'accord pour sauver l'économie en demandant des sacrifices à la population et de l'argent aux banques occidentales, d'accord pour se servir du poids de Solidarité pour y parvenir, mais d'accord aussi pour ne pas réclamer « l'impossible ».

La collaboration est-elle possible ?

Se pose alors la question de savoir si sur des bases ainsi définies, un accord entre le pouvoir polonais et Solidarité est possible. Pour le moment, en dépit des gestes réciproques faits par l'un et par l'autre des protagonistes, on ne peut conclure qu'il existe déjà un accord. Tout ce qu'on peut constater, c'est qu'une recherche est engagée Mais avant qu'un point d'équilibre pour un accord soit trouvé, il peut y avoir encore affrontement entre les deux parties. Cela ne dépend d'ailleurs pas que d'elles.

Car il n'y a pas que d'un côté Solidarité et de l'autre Jaruzelski, il y a également les Russes et les Occidentaux. Et il y a aussi la population polonaise elle-même. C'est bien sûr avec l'approbation et l'aide des Russes que Jaruzelski est parvenu au pouvoir en Pologne à la suite de son coup d'État. Mais Jaruzelski n'est pas pour autant uniquement l'homme des Russes, pas plus que ne l'est aucun des dirigeants des Démocraties Populaires. Comme ceux-ci, Jaruzelski compose entre les intérêts nationaux de son pays qu'il représente, et les intérêts de la bureaucratie russe.

Les dirigeants de Moscou n'ont pas intérêt à voir se développer dans un « pays socialiste » - aux frontières de l'URSS qui plus est - une opposition reconnue, quand bien même, comme Solidarité, cette opposition se proclame syndicale et pas politique. Une opposition, même tolérée et sans être légalisée, ne peut être qu'un exemple et un encouragement pour tous ceux qui dans les autres Démocraties Populaires et en URSS voudraient essayer de desserrer le carcan de la bureaucratie au pouvoir. C'est pourquoi la pression de la bureaucratie russe va dans le sens inverse de celle des aspirations de Solidarité et de la population polonaise. Mais de fait, depuis que la Pologne est une Démocratie Populaire sous sa dépendance, elle aussi, elle compose Ne serait-ce qu'avec l'Eglise qui s'y est constamment comportée comme une opposition politique de fait, une opposition ne représentant pas, bien sûr, les intérêts de la classe ouvrière polonaise, mais défendant les intérêts nationaux de l'État polonais contre ceux de la Russie.

Jaruzelski doit compter avec Moscou, mais il doit par ailleurs composer avec le capital occidental, auprès duquel la Pologne est endettée. Il lui faut soumettre les classes populaires aux exigences du remboursement de la dette. Et la pression qu'exercent les dirigeants politiques occidentaux et les banques, est une contrainte pesant considérablement sur la situation économique et politique du pays.

Rien ne dit cependant que les masses polonaises vont accepter de nouveaux sacrifices sans bouger. Les dirigeants polonais peuvent à juste titre craindre que leur pays entre dans une période chaotique de troubles sociaux. Et c'est là d'abord que l'aide de Solidarité pourrait alors bien être utile à Jaruzelski. Solidarité forte du prestige gagné dans les grèves et les mouvements de 1980 forte aussi de son passage dans la clandestinité ces dernières années, serait plus crédible pour parler « d'unité nationale retrouvée » ; elle pourrait être plus efficace pour défendre auprès des masses ouvrières la nécessité de travailler plus et de consommer moins.

Solidarité pourrait également aider Jaruzelski auprès du capital occidental. Walesa serait son meilleur ambassadeur. Avec le dirigeant de Solidarité, ce serait une façon de tenter de rassurer les banques occidentales. Si une certaine « paix sociale » pouvait être assurée en Pologne, elles auraient, grâce à elle, plus d'espoir de récupérer les intérêts des dettes - et, qui sait, la dette elle-même- contractées auprès d'elles. Elles pourraient peut-être même être incitées à reprêter encore.

Ce n'est pas la première amnistie depuis le coup d'État de décembre 1981, et les dirigeants de Solidarité savent eux-mêmes qu'une nouvelle répression n'est pas forcément bien loin et qu'ils peuvent se retrouver du jour au lendemain en prison. Jacek Kuron propose même de préparer une direction de rechange pour cette éventualité.

Cependant, les dirigeants de Solidarité donnent l'impression de s'attendre à une plus grande tolérance de la part du pouvoir à leur égard que dans le passé, et il est vrai qu'elle est indispensable pour que s'établisse une collaboration telle que les uns et les autres l'envisagent dans leurs déclarations.

Certes une tolérance, même sans aller jusqu'à une reconnaissance officielle de Solidarité, pourrait permettre, en procédant comme Jacek Kuron l'indique, un renforcement de l'organisation. Elle pourrait permettre à Solidarité de se rapprocher de l'objectif qu'elle se donne et qui vise à être un interlocuteur légal entre le pouvoir et la population, un moyen pour gouverner, un pilier sur lequel l'État polonais puisse s'appuyer. Mais suffit-il que les dirigeants de Solidarité aspirent à ce rôle pour que cela devienne possible ?

On peut penser, en effet, que plus Solidarité renforcera son poids dans le pays et plus elle aura de moyens pour contenir les aspirations des masses et détourner leur mécontentement.

Pourtant, le renforcement de Solidarité ne serait peut-être pas sans risques pour le pouvoir. Il pourrait favoriser l'éclosion de revendications et encourager les luttes, quand bien même les dirigeants auraient, eux, une réelle « bonne volonté » de collaborer avec le pouvoir pour sauver l'économie en demandant des sacrifices supplémentaires à la population. C'est bien pour cela que Jaruzelski l'a durement réprimée jusqu'ici et que sans doute, il hésite encore avant d'accepter les accords proposés par Walesa ou Kuron.

Après les grèves de l'été 1980, Solidarité avait connu à la suite des accords de Gdansk toute une période légale ou quai légale Ses effectifs étaient montés à dix millions de membres et il y avait eu un afflux vers l'organisation de tous les milieux, y compris de couches sociales autres que la classe ouvrière. Mais en même temps que partout s'accroissait la puissance numérique de Solidarité, grandissait la vague revendicative. Solidarité était devenu un cadre au travers duquel la pression sur le pouvoir s'exerçait, favorisant le développement des luttes. Et même si les dirigeants de Solidarité se rendaient alors bien compte que de ce fait l'épreuve de force avec le pouvoir, dont ils ne voulaient pas, allait devenir inévitable, ils ne voulurent pas, ou ne furent pas capables de s'y opposer. C'est ce qui amena le coup d'État de Jaruzelski.

Alors, si demain le pouvoir permettait un développement de Solidarité, qu'est-ce qui peut bien garantir que les dirigeants, en dépit ou même peut-être bien à cause de leur « bonne volonté », ne se trouveront pas débordés ?

Le choix de solidarité

Se voulant réformistes, nationalistes, et réalistes, les dirigeants de Solidarité cherchent un compromis avec le pouvoir. En fait ils l'ont cherché dès le début Cela fait partie de leur choix politique fondamental. Leur perspective n'est pas de détruire l'État polonais, mais de le renforcer. Même s'ils ont trouvé un élan formidable en s'appuyant sur les luttes de la classe ouvrière polonaise, ils ne veulent pas pour autant être les porte-parole de ses seules aspirations, encore moins les représentants de cette seule classe. Ils se veulent d'abord Polonais, défendant l'État national polonais, et c'est à ce titre qu'ils cherchent à être associés un jour au pouvoir en étant reconnus comme l'intermédiaire nécessaire entre lui et la population.

Si cette politique était couronnée de succès, si Walesa et Kuron parvenaient à obtenir l'accord tacite de Jaruzelski - ce que, pour l'instant, rien ne permet d'affirmer - Solidarité pourrait trouver une place officieuse, sinon officielle, dans l'État polonais. La démarche et la tactique de Kuron et de Walesa pourraient, alors, se révéler efficaces par rapport à l'objectif qu'ils poursuivent.

Mais ce succès, si succès il y a, n'en serait de toute façon pas un pour la classe ouvrière polonaise. Sa position ne serait pas renforcée par rapport au régime, sa conscience ne s'en trouverait pas plus élevée.

Elle aura seulement fait l'amère expérience de voir des forces qu'elle croyait alliées, jouer le rôle d'allié, fut-ce critique, du pouvoir ; et la déception de voir les dirigeants qu'elle s'est donnés dans la lutte contre la politique d'austérité anti-ouvrière du précédent gouvernement, devenir les avocats d'une politique demandant aux travailleurs de nouveaux sacrifices. Ce sont la combativité témoignée par la classe ouvrière polonaise depuis plusieurs décennies et l'énergie qu'elle continue à déployer après cinq ans de dictature qui pourraient faire surgir, et qui pourraient aguerrir d'autres militants, d'autres dirigeants qui fassent, eux, le choix politique de militer sur une base de classe, au lieu de faire le choix de militer pour affermir l'État national. Ce qui est toujours une politique de la bourgeoisie, mêmes si ceux qui la mènent sont issus de la classe ouvrière.

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